Israel
Abbas chez Gantz. Moment difficile pour les anti-normalisation

La délégation de hauts responsables palestiniens menée par le président Mahmoud Abbas, 86 ans, arrivée mardi 28 décembre, à Rosh Haayin, dans le centre d’Israël, a discuté de questions de sécurité et d'économie à la résidence de B. Gantz, rapporte l'AFP de sources israéliennes.
Suite à cette visite, les autorités Jerusalem a annoncé une série de "mesures de confiance" avec l'Autorité palestinienne.
"Nous avons discuté de la mise en oeuvre de mesures économiques et civiles, et de l'importance de renforcer notre coordination sécuritaire", a écrit dans la nuit sur Twitter Benny Gantz.
This evening I met with PA President, Mahmoud Abbas. We discussed the implementation of economic and civilian measures, and emphasized the importance of deepening security coordination and preventing terror and violence - for the well-being of both Israelis and Palestinians.
— בני גנץ - Benny Gantz (@gantzbe) December 28, 2021
Mercredi matin, son ministère a indiqué avoir approuvé des mesures de confiance. Il s’agit notamment d’un versement anticipé à l'Autorité palestinienne de 100 millions de shekels (28,5 millions d'euros) en taxes perçues en son nom par Israël; l'octroi de 600 permis supplémentaires permettant à des hommes d'affaires palestiniens de traverser côté israélien, et la régularisation de 6.000 Palestiniens supplémentaires vivant dans un secteur de Cisjordanie sous contrôle israélien.
La visite a été satisfaisante si on en croit le commentaire du ministre des Affaires civiles, Hussein al-Sheikh qui s'est félicité de la rencontre consacrée aux questions économiques et à "l'importance de créer un horizon politique" pour parvenir à une "solution" du conflit israélo-palestinien.
Toutefois, ce n'est pas la première rencontre entre les deux responsables. Juste après l’installation du nouveau gouvernement de coalition mené par Naftali Bennett, des ministres israéliens, dont Benny Gantz, lui-même, ont rendu visite à Mahmoud Abbas à Ramallah.
Evidemment, cette visite n’a pas échappé aux anti-normalisation qui se retrouvent contredits par le premier responsable palestinien. Le Hamas n’est pas du tout content, puisque l’Iran ne doit pas l’être et en Algérie, on s’interroge sur l’utilité du cadeau de 100 millions de dollars offerts par le président à Abbas lors de la visite de celui-ci à Alger.
Avec AFP