Révélations. Le Polisario s’est taillé une république à Tindouf.

Selon le journaliste, l’étudiant lui aurait révélé quatre faits plutôt troublants.
Premièrement, les habitants des camps de Tindouf n’ont pas de cartes de réfugiés. Les étudiants en Algérie doivent retourner tous les trois mois à Tindouf pour renouveler l’autorisation de quitter les camps. Ils n’ont pas de passeport et ne peuvent donc pas voyager.
Deuxièmement, il y a des femmes dans les camps qui ont droit à la nationalité espagnole mais qui ne peuvent y accéder à cause des blocages du Polisario. Ces femmes sont donc des otages comme l’a déduit Hicham Aboud.
Troisièmement, les camps ont leur propre justice et leurs propres prisons, ce qui contredit la réglementation internationale sur les camps de réfugiés. Selon Aboud, les camps se trouvent sur le territoire algérien et donc normalement, c’est la loi algérienne qui doit être appliquée.
Quatrièmement, aucun responsable algérien, y compris les grands responsables de la wilaya de Tindouf ne peut accéder aux camps, sans l’autorisation du Polisario. Tout se passe comme si les camps étaient un État avec ses propres lois et ses propres frontières.
Pour le régime algérien c’est plutôt un désaveu. Il ne cesse de répéter que les habitants de Tindouf sont des réfugiés et qu’il ne fait que les soutenir dans leur cause. Ces révélations viennent de prouver que c’est le Polisario qui maîtrise le terrain et qu’il retient les les habitants de force.
Quant à la Justice et aux prisons du Polisario, ils sont hors la loi et engagent la responsabilité pénale de l’Etat algérien. Par conséquent, Hicham Aboud invite les organisations internationales à enquêter sur place.