Montevideo. Révolte des uruguayennes contre la culture du viol
Des milliers de femmes ont manifesté vendredi, 28 janvier, dans le centre de Montevideo contre les violences sexuelles, dénonçant la "culture du viol" en Uruguay, après qu'une femme de 30 ans eut été victime d'un viol collectif.
Aux cris de "Non, c'est non", "Ce n'est pas une présomption, c'est un viol" ou encore "Qu'il brûle", des manifestations étaient organisées par des collectifs féministes à travers tout le pays, avec un grand défilé dans la capitale, après plusieurs cas d'agressions sexuelles révélés ces derniers jours.
Dimanche à l'aube, une femme a déclaré avoir été violée par un groupe d'hommes dans un appartement du bord de mer à Montevideo, où elle était arrivée avec l'un d'eux, rencontré dans un bar de nuit et avec qui elle a eu des relations sexuelles consenties.Au moins trois autres hommes sont ensuite arrivés dans l'appartement et l'ont violée avec la complicité de l'homme qu'elle avait suivi.
#Ahora: avanza la marcha en el Centro de Montevideo contra la violencia sexual y la cultura de la violación.
— Stephanie Demirdjian (@desde_abajo) January 28, 2022
Decenas de mujeres y disidencias se movilizan en una marea violeta que conmueve.
¡Tocan a una, tocan a todas! pic.twitter.com/9kAqmeuGMX
"Nous sommes confrontés tous les jours à des discours qui soulignent la peur, le silence et le doute", ajoute le texte qui appelle à une meilleure éducation sexuelle et à des actions concrètes de l'Etat pour protéger les femmes."La culture du viol, c'est de continuer à dire que les hommes ont des 'besoins' ou des 'pulsions' sexuelles qu'ils ne peuvent pas contrôler", soulignent les collectifs féministes dans une longue déclaration.