Allemagne
Allemagne. Les amateurs de bière ne doivent pas aimer Poutine

L’augmentation du prix de la bière est hautement symbolique dans un pays où l'inflation s'impose en tête des préoccupations du moment. En mars, les prix à la consommation ont augmenté de 7,3% sur un an, un record depuis la réunification du pays en 1990.
Pour les brasseurs allemands, les effets de la guerre en Ukraine et du choc d'offre consécutif à la pandémie de Covid-19 ont créé "la tempête parfaite".
Le coût du malt acheté par la brasseur Veltins - l'un des quatre ingrédients légalement autorisés en Allemagne, avec l'eau, le houblon et la levure - a augmenté d'environ 70%.
Les entreprises ont du mal à recruter des chauffeurs pour les livraisons de bière et même les palettes pour emballer les produits sont devenues un produit rare, car les clous qui entrent dans leur fabrication étaient souvent fournis par l'Ukraine.
Mais c'est surtout l’énergie qui pèse sur les charges. C’est le facteur le plus important pour l'industrie allemande de la bière et le gaz joue un rôle significatif.
Il faut chauffer les cuves de brassage et faire tourner les machines de remplissage des bouteilles.
Le brasseur doit faire face à une augmentation de plus de 400% du coût du gaz depuis le début de l'année 2021, la reprise de la demande après l'épidémie et les tensions avec la Russie ayant fait grimper les prix.
Un arrêt des livraisons de gaz russe, dont l'Allemagne dépend pour couvrir une grande partie de ses besoins énergétiques, signifierait probablement "des limites importantes à la production", affirme Ulrich Biene, un responsable de l'entreprise implantée à Grevenstein, à l'ouest du pays.
Avec AFP