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Gaspillage énergétique : Comment stopper l’hémorragie
Réelle préoccupation à travers le monde à l’heure actuelle, le gaspillage énergétique est devenu « le Problème » de tous avec la raréfaction des ressources d’énergie. Des idées et des astuces pour arrêter l’hémorragie avant qu’il ne soit trop tard…
Hayat Kamal Idrissi
De simples gestes peuvent préserver d'importantes quantité d'énergie à la maison et au bureau
Electricité, gaz, pétrole et bois... autant de sources d’énergie qui sont utilisées à outrance et souvent gaspillées inutilement. Alors que l’énergie se raréfie et que la planète s’appauvrit en ressources, les êtres humains continuent d’abuser et de gaspiller le peu qui en reste.
Laisser la lumière de sa chambre allumée, son téléviseur ou son ordinateur en mode veille, augmenter son chauffage ou sa climatisation de quelques degrés, laisser le moteur de sa voiture tourner en attendant ses enfants devant l’école, rouler à grande vitesse, vitres baissées et clim marchant à fond ... Des gestes de tous les jours qui peuvent paraitre anodins mais qui peuvent entrainer une grande perte d’énergie... Inutilement tout en explosant vos factures. C’est ce qu’on qualifie de gaspillage énergétique. Mal utiliser ou consommer inutilement les sources d’énergie dont on dispose encore « c’est comme se tirer une balle dans le pied » jugent les experts.
Alors que le débat, à l’international, reste focalisé sur les questions de production, avec une attention spéciale pour la décarbonation de l’énergie, de nombreux pays tels les Etats unis ou la France se dirigent vers la pénalisation du gaspillage d’eau et d’énergie. Des choix rationnels qui réinterrogent les habitudes de consommation de tout utilisateur d’énergie.
Cette dernière est définie comme étant le rapport entre les résultats, le service, la marchandise ou l’énergie que l’on obtient et l’énergie consacrée à cet effet ( Selon la directive européenne 2010/31/UE portant sur les performances énergétiques des bâtiments)0. S’ajoute à cela l’accès facile aux ressources d’énergie et leur surexploitation amplifiée durant ces dernières années dans les quatre coins du monde.Responsabilité partagée entre consommateurs et producteurs, le gaspillage énergétique inclut aussi bien la mauvaise gestion des ressources mises à disposition que le manque d’efficience énergétique.
Mauvaises habitudes
Elles sont légion et l’air de rien, ces habitudes plombent la consommation d’énergie. La majorité des foyers sont aujourd’hui « suréquipés » en appareils électriques. Non débranchés, ces derniers continuent de consommer des kWh même en mode vielle. Beaucoup de personnes l’ignorent encore, mais un téléviseur ou un ordinateur non éteints ou débranchés restent comme allumés. Ils font grimper votre facture inutilement.
Geste qui devrait être automatique, éteindre la lumière en quittant une pièce, peut être très significatif lorsque cette ampoule reste allumée pendant des heures pour rien. Si vous voyagez, le simple fait de débrancher ces appareils inutilisés peut s’avérer perspicace. Si vous avez un chauffage électrique chez vous, le monter en hiver de quelques degrés peut entrainer une montée en flèche de votre consommation. Ce qui est évitable en optant pour une température plus clémente pour la planète, pour l’énergie et pour votre bourse.
Au bureau
Des conseils et des astuces utiles pour traquer le gaspillage chez soi mais aussi dans son milieu de travail. Les espaces professionnels sont d’ailleurs le théâtre de nombreux agissements anti-conservation énergétique. En tête des comportements écologiques à adopter vient le fait de réduire de 1°C le chauffage en hiver ou de 1°C la climatisation en été. Insignifiant ? Non ! Ce degré permet en effet d’économiser jusqu’à 7% d’énergie tout en réduisant les émissions en CO2. D’ailleurs la température idéale conseillée en hiver se situe autour de 21°C lorsqu’on opère de manière sédentaire. Pour un travail actif nécessitant du mouvement, la température conseillée ne dépasse pas 19°C. Retenons que 21°C reste la température la plus économique en énergie.
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En été, il faut régler la température du climatiseur avec un écart de moins de 4°C avec la température extérieure pour éviter le choc thermique. En termes pratiques, si la température extérieure est supérieure à 35°, il est déconseillé de baisser la climatisation à moins de 30°C. Tout comme pour les espaces privés, il est fortement conseillé d’éteindre complètement les appareils électriques au lieu de les laisser en mode veille.
Selon des statistiques européennes, 21% de la consommation d’électricité d’un bâtiment de bureaux sont liées au numérique. Plus surprenant encore, les deux tiers de cette consommation se font en période d’inactivité des équipements informatiques ! Même en étant en veille, un ordinateur consomme de 20 à 40% de sa consommation normale en mode allumé. Mais les championnes de la consommation en mode veille restent les imprimantes et spécialement celles laser. Un photocopieur, lui, consomme 80 % de sa part en énergie en mode « attente » !
L’eau aussi
Autre perte et pas des moindres : L’eau ! Un robinet laissé ouvert ou mal fermé équivaut à 7 200 litres d’eau gaspillés en une seule nuit soit 44 baignoires bien remplies. Les chasses d’eau fonctionnant mal entrainent le gaspillage de 600 litres d’eau en 24 heures. Hallucinant ! Donc pensez à bien fermer le robinet dans votre bureau avant de quitter les lieux. C’est un geste simple mais vital pour les ressources en eau.
Des gestes et réflexes simples mais tellement efficaces qui permettent d’économiser jusqu’à 15 % de la consommation énergétique au travail et 20% des dépenses de fonctionnement d’un bâtiment. Préserver l’environnement, protéger l’avenir énergétique et soulager le portefeuille de l’entreprise... Il suffit de s’impliquer et de s’engager dans un processus général de lutte anti-gaspillage à tous les niveaux.
