Universités. Le nettoyage de l’héritage islamiste commence
Le Parti de la Justice et du Développement a eu deux mandats, soit 10 années complètes, 5 pour Abdelilah Benkirane et 5 pour son frère ennemi Saadeddine Elothmani.
Durant cette période, ponctuée de scandales financiers et moraux, le parti a placé beaucoup de ses membres dans les administrations, les universités et un peu partout où ils pourraient servir non pas le pays mais le parti.
Parmi les institutions les plus convoitées, il y avait les universités. Plusieurs présidents pijidistes ont été installés, parfois dans des circonstances assez suspectes.
Mais, les deux chefs de gouvernement islamistes successifs en avaient le droit, la nomination à certaines hautes fonctions étaient de leur ressort. De ce côté là, la constitution est claire. Tout le monde a respecté le processus.
Plus tard, le parti a été complètement sorti du paysage, un nouveau parti prend les commandes, le Rassemblement national des Indépendants (RNI) allié au Parti de l’Istiqlal et au Parti Authenticité et Modernité (PAM).
La récupération des bastions conquis par le PJD commence. Et c’est aux université que se tournent les regards. Abdellatif Miraoui, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a commencé son nettoyage de printemps, dans deux universités, Cadi Ayyad de Marrakech et Chouaib Doukkali d'El Jadida.
Les deux présidents ont été éjectés et la décision a été publiée au bulletin officiel, autrement dit, les deux présidents peuvent se laver les mais, ils ne peuvent plus accéder à leurs bureaux confiés à des intérims pour expédier les Affaires courantes. Ce n’est qu’un début dit-on au ministère, d’autres responsables vont suivre.