Afrique du Sud : des sans-abri régulent la circulation
En Afrique du Sud, des milliers de sans-abri donnent un coup de mains aux policiers de la circulation routière lorsque les feux s’éteignent à cause des délestages électriques récurrents dans le pays.
L’Observateur .
A Johanesburg, des sans abri font la circulation lorsque les feux s'éteignent.
Les coupures d'électricité sont en train de devenir une opportunité pour les sans-abris en Afrique du Sud.
Ces derniers jours, de jeunes SDF -sans domicile fixe- portant des gilets jaunes, accourent de partout pour proposer leur aide moyennant quelques centimes jetés par certains conducteurs à travers les fenêtres de leurs véhicules. Ces agents informels font le bonheur de la police qui manque cruellement de personnel et contribuent grandement à remédier à la confusion créée par des feux de circulation hors service pendant de longues heures, à cause des nombreuses pannes électriques.
Depuis plusieurs mois déjà, la situation est critique et les délestages électriques sont de plus en plus fréquents dans le pays. Résultats, les automobilistes se retrouvent souvent coincés dans des bouchons monstres qui s’étendent des fois sur plusieurs kilomètres.
Les coupures électriques programmées peuvent atteindre jusqu’à douze heures par jour, provoquant un chaos dans les grandes avenues et les artères principales. Parfois, le feu rouge clignote, le plus souvent il est complètement éteint.
Au niveau de certains nœuds routiers, qui ressemblent davantage à des autoroutes en pleine ville qu’à des avenues, la police est absente et les sans-abri ou mendiants prennent le pouvoir.
Crise énergétique
Considéré comme l'un des plus industrialisés du continent, l’Afrique du Sud voit sa crise énergétique se prolonger. Les centrales à charbon vieillissantes de la compagnie publique hyper endettée Eskom, qui fournissent encore 80 % de l’électricité du pays, tournent en sous-régime et tombent souvent en panne.
Pour faire face à ce problème, le pays opère depuis plus d'une décennie des coupures de courant, appelés localement «loadshedding», pour éviter l’effondrement de ses centrales thermiques vieillissantes et incapables d’assurer un approvisionnement stable et suffisant en électricité.
Les délestages imposés par la société publique d’électricité «Eskom» affectent les foyers et les entreprises, et provoquent aussi des embouteillages qui ralentissent grandement la circulation dans les artères des grandes villes.
Désormais, chaque conducteur sait qu'une intersection normalement gérée par des feux de circulation devient un arrêt à quatre voies lorsque les feux sont éteints. En revanche, plusieurs conducteurs ne suivent pas cette règle et provoquent un chaos total.
Dans le faubourg huppé de Sandton comme au township d’Alexandra, situés au nord de Johannesburg, de jeunes chômeurs interviennent pour guider les automobilistes et, par la même occasion, ramasser des pièces de monnaie pour survivre.
Les Sud-Africains sont déjà favorables à la formation de ces volontaires. Ils pourraient peut-être sortir enfin de la précarité, grâce, pourquoi pas aux coupures de courant.
(Avec AFP)
Ces derniers jours, de jeunes SDF -sans domicile fixe- portant des gilets jaunes, accourent de partout pour proposer leur aide moyennant quelques centimes jetés par certains conducteurs à travers les fenêtres de leurs véhicules. Ces agents informels font le bonheur de la police qui manque cruellement de personnel et contribuent grandement à remédier à la confusion créée par des feux de circulation hors service pendant de longues heures, à cause des nombreuses pannes électriques.
Depuis plusieurs mois déjà, la situation est critique et les délestages électriques sont de plus en plus fréquents dans le pays. Résultats, les automobilistes se retrouvent souvent coincés dans des bouchons monstres qui s’étendent des fois sur plusieurs kilomètres.
Les coupures électriques programmées peuvent atteindre jusqu’à douze heures par jour, provoquant un chaos dans les grandes avenues et les artères principales. Parfois, le feu rouge clignote, le plus souvent il est complètement éteint.
Au niveau de certains nœuds routiers, qui ressemblent davantage à des autoroutes en pleine ville qu’à des avenues, la police est absente et les sans-abri ou mendiants prennent le pouvoir.
Crise énergétique
Considéré comme l'un des plus industrialisés du continent, l’Afrique du Sud voit sa crise énergétique se prolonger. Les centrales à charbon vieillissantes de la compagnie publique hyper endettée Eskom, qui fournissent encore 80 % de l’électricité du pays, tournent en sous-régime et tombent souvent en panne.
Pour faire face à ce problème, le pays opère depuis plus d'une décennie des coupures de courant, appelés localement «loadshedding», pour éviter l’effondrement de ses centrales thermiques vieillissantes et incapables d’assurer un approvisionnement stable et suffisant en électricité.
Les délestages imposés par la société publique d’électricité «Eskom» affectent les foyers et les entreprises, et provoquent aussi des embouteillages qui ralentissent grandement la circulation dans les artères des grandes villes.
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Dans le faubourg huppé de Sandton comme au township d’Alexandra, situés au nord de Johannesburg, de jeunes chômeurs interviennent pour guider les automobilistes et, par la même occasion, ramasser des pièces de monnaie pour survivre.
Les Sud-Africains sont déjà favorables à la formation de ces volontaires. Ils pourraient peut-être sortir enfin de la précarité, grâce, pourquoi pas aux coupures de courant.
(Avec AFP)