Afrique du Sud. La sécurité alimentaire menacée par la crise électrique
La crise de l’électricité persistante en Afrique du Sud pèse lourdement sur le secteur agroalimentaire, ce qui constitue une menace pour la sécurité alimentaire du pays, a indiqué la Fédération sud-africaine des agriculteurs (Agri SA).
Lilia Habboul
«Le gouvernement sud-africain est appelé à donner la priorité absolue à l'état dévastateur de l’approvisionnement de l’électricité dans le pays», a déclaré dans une tribune le directeur exécutif de la fédération, Christo van der Rheede, mettant en garde que les délestages imposés pour des périodes de plus en plus longues entrainent des pénuries de nourriture dans le pays.
La compagnie publique d’électricité sud-africaine "Eskom" a été contrainte durant les derniers mois à passer aux niveaux supérieurs de délestages électriques à cause des pannes qui affectent de manière récurrente ses centrales électriques, plongeant ainsi tout le pays dans le noir.
«Alors que les Sud-Africains se préparent à leur pire hiver, il est nécessaire d'envisager les implications du scénario de la détérioration de l’approvisionnement en électricité pour les producteurs alimentaires du pays», a souligné M. van der Rheede, notant qu’«il ne sert à rien d'avoir une bonne récolte si vous ne pouvez pas la transformer».
Il a relevé également que les mesures annoncées par le gouvernement pour remédier aux délestages, y compris la nomination d’un nouveau ministre de l’Électricité et le renforcement des interventions du Comité national de crise énergétique, n’ont débouché sur aucune amélioration palpable de la situation.
Par ailleurs, le responsable a rappelé que l'Afrique du Sud a déjà vu les prix des denrées alimentaires monter en flèche en raison de la hausse des coûts des intrants causée par le conflit entre l'Ukraine et la Russie.
«Alors que l'inflation alimentaire s'élève désormais à 14 %, l'ajout du coût du délestage ne peut que mettre davantage de pression sur les consommateurs et les producteurs», a-t-il averti.
En outre, il a estimé que la diminution de la capacité des agriculteurs sud-africains à produire de la nourriture entraînera également des pertes d'emplois qui plongeront davantage de personnes dans la pauvreté, augmentant les inégalités sociales et affectant considérablement la sécurité alimentaire de nombreux ménages.
La crise de l'électricité en Afrique du Sud dure depuis plus d’une décennie. Et pour cause, le vieillissement des centrales thermiques mal entretenues à cause de la corruption généralisée qui ravage Eskom.
La compagnie publique d’électricité sud-africaine "Eskom" a été contrainte durant les derniers mois à passer aux niveaux supérieurs de délestages électriques à cause des pannes qui affectent de manière récurrente ses centrales électriques, plongeant ainsi tout le pays dans le noir.
«Alors que les Sud-Africains se préparent à leur pire hiver, il est nécessaire d'envisager les implications du scénario de la détérioration de l’approvisionnement en électricité pour les producteurs alimentaires du pays», a souligné M. van der Rheede, notant qu’«il ne sert à rien d'avoir une bonne récolte si vous ne pouvez pas la transformer».
Il a relevé également que les mesures annoncées par le gouvernement pour remédier aux délestages, y compris la nomination d’un nouveau ministre de l’Électricité et le renforcement des interventions du Comité national de crise énergétique, n’ont débouché sur aucune amélioration palpable de la situation.
Par ailleurs, le responsable a rappelé que l'Afrique du Sud a déjà vu les prix des denrées alimentaires monter en flèche en raison de la hausse des coûts des intrants causée par le conflit entre l'Ukraine et la Russie.
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En outre, il a estimé que la diminution de la capacité des agriculteurs sud-africains à produire de la nourriture entraînera également des pertes d'emplois qui plongeront davantage de personnes dans la pauvreté, augmentant les inégalités sociales et affectant considérablement la sécurité alimentaire de nombreux ménages.
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