Kiri : «Il y a un quiproquo entre les professionnels de l'énergie et ceux de l'environnement»
Sur la question de la transition énergétique, les avis des énergéticiens et environnementalistes divergent. Le défi, selon Touano Kiri, le directeur adjoint de l’institut de la francophonie pour le développement durable (IFDD) serait de faire un pont entre les deux parties pour atteindre les objectifs escomptés en matière d’efficacité énergétique.
Mounia Kabiri Kettani«On parle souvent de quiproquo entre les professionnels de l'énergie et ceux de l'environnement notamment sur les questions de climat », reconnait Touano Kiri, le directeur adjoint de l’institut de la francophonie pour le développement durable (IFDD) qui regroupe 88 Etats et gouvernements membres dont une trentaine issus de l’Afrique notamment le Maroc, la Tunisie.
Selon lui, lorsque les énergéticiens parlent de transition énergétique, ils veulent surtout régler le problème d’offre en agissant sur la demande. Pour eux, il faudra passer d’une consommation énergétique désordonnée à une consommation ordonnée. Les environnementalistes, eux ont un autre avis. «Ils estiment que l’énergie est au cœur du problème et la solution pour eux, serait d’économiser les émissions des gaz à effet de serre et de passer d’une consommation d’énergie tout azimuts à une consommation économe en énergie», ajoute l’expert qui reste convaincu qu’il faut créer un pont entre les deux parties pour atteindre les objectifs escomptés en matière d’efficacité énergétique.
Un autre défi à relever : «l’accès à l’énergie pour les pays en développement », qui d’après Touano Kiri, ne sont pas actuellement concernés par la question de la neutralité carbone. Sur l’hydrogène vert, il souligne, que le débat sur cette énergie alternative n’est pas assez porté par les pays de l’IFDD, alors qu’elle pourrait être la solution qui répond à la fois l’enjeu de la transition énergétique et celui de la neutralité carbone.