Afrique du Sud. Les dégâts de la mauvaise gouvernance
«Les municipalités ne perçoivent pas efficacement les revenus de l'eau, alors que les citoyens et les entreprises ne paient pas leurs factures», a déclaré M. Mchunu lors de la présentation au Parlement du budget de son département, soulignant que cette situation risque d'interrompre l'approvisionnement en eau dans plusieurs régions.
Il a, de même, mis en garde que la faiblesse de la facturation et du recouvrement des recettes au niveau municipal entraîne une augmentation de la dette dans tous les niveaux de la chaine de distribution de l'eau.
"En février de cette année, les municipalités devaient aux offices des eaux 16,7 milliards de rands (plus de 800 millions de dollars), alors que ces deux entités devaient ensemble au département de tutelle 17,4 milliards de rands", a expliqué le ministre.
Il a averti également que "ce qui est encore plus inquiétant, c'est que ces dettes augmentent rapidement, ce qui pose un grave risque pour la viabilité financière du secteur de l'eau".
"Si la tendance actuelle à l'escalade de la dette se poursuit, davantage de Conseils de l'eau devront être supprimés à l'avenir, ce qui pourrait entraîner une situation dans laquelle aucun service de traitement et de distribution d'eau n'est fourni à certaines municipalités", a-t-il poursuivi.
Face à cette situation M. Mchunu a relevé que le département compte mettre en place plusieurs mesures pour améliorer la tarification de l'eau dans le pays, en coordination avec le Trésor national, les Conseils de l’eau, l'Association sud-africaine des gouvernements locaux (SALGA), ainsi que les autorités compétentes.
Il a ajouté que le ministère envisage également d'introduire certaines modifications à la loi sur les services d'eau, dans le but de clarifier davantage les rôles, les responsabilités et les fonctions des autorités et des fournisseurs des services d'eau dans le pays.
