Les Marocains ont dépensé un milliard de dirhams pour les visas Schengen
En 2022, les Marocains ont dépensé plus de 100 milliards de centimes dans les frais de visas Schengen. Ils sont les deuxièmes en Afrique et les quatrièmes au niveau mondial à en demander. Le taux de rejet des demandes reste également l’un des plus élevé pour la deuxième année consécutive…
Taux de rejet
Avec un total de 423.201 demandes déposées auprès des consulats de l'UE, le Maroc vient en deuxième place juste après l’Algérie qui a enregistré plus de 342.580 demandes rien qu’auprès des consulats de France et d’Espagne, rapporte la plateforme schengenVisaInfo.com.
Confirmant la tendance haussière de l’année précédente, les statistiques des demandes rejetées parlent d’elles mêmes. En 2022, le taux de rejet des demandes de visas Schengen émanant des Marocains reste l’un des plus élevés avec plus de 29% des requêtes refusées.
L’Algérie et la Tunisie ne sont pas mieux loties. Les deux pays maghrébins caracolent également en tête du classement des demandeurs les plus « éconduits » par les voisins européens ; avec des taux de rejet de 48% pour la première et 30,3% pour la deuxième.
France et Espagne, pas très accueillants
Mais qui sont les pays européens les moins accueillants pour les Marocains ? Les statistiques de SchengenVisaInfo.com révèlent, sans grande surprise, que la majorité des décisions négatives sur les visas Schengen pour les citoyens marocains ont été principalement émises par la France et l'Espagne. Sur 161.045 candidatures reçues, la France en a rejeté près d'un tiers, soit au total 51.498 candidatures. L'Espagne, en revanche, a rejeté un quart des demandes acceptées, soit 50.033 sur 201.584.
Avec ces chiffres, les deux pays ont été responsables de 85% du total des demandes de visa Schengen refusées au Marocains. Des décisions qui leur ont coûté des millions de dirhams. Selon les estimations de schengenVisaInfo.com, les demandeurs marocains avaient ainsi dépensé un milliard de dirhams comme frais des visas (refusés à 30%). A rappeler que les demandeurs sont obligés de payer, en avance, les frais du visa ainsi que les frais de service imposés par des tiers. Ces frais ne sont pas restitués en cas de rejet de la demande.
Changement à vue ?
Lors d’une visite au Maroc en décembre 2022, la ministre des Affaires étrangères française Catherine Colonna a annoncé la fin de la crise sur les visas « qui empoisonnait depuis plus d'un an les relations entre les deux pays ». La cheffe de la diplomatie française a par ailleurs annoncé la fin des restrictions sur l'octroi des visas pour les Marocains.
« Nous avons pris les mesures, avec nos partenaires marocains, pour restaurer une relation consulaire normale dans le domaine migratoire », déclarait Colonna, lors d'une conférence de presse conjointe avec Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Les déclarations de la responsable française seront-elles confirmées par les statistiques 2023 de schengenVisaInfo.com ? A suivre!