Meknes
Les commerçants de la Medina en colère
En colère, les commerçants de la Médina de Meknès n’ont pas ouvert leurs boutiques lundi 12 juin 2023. Ils ont mené cette grève en protestation contre la situation actuelle derrière les remparts de l’ancienne ville. En parallèle, les commerçants en colère ont organisé une marche qui a démarré à l’arrondissement de Bab Bouâmayer pour ls mener jusqu' au centre de la nouvelle ville.
Objet de ce mouvement de protestation : «La libération du domaine public de l’emprise des vendeurs anarchiques et l’accélération des travaux du projet royal de valorisation de la médina de Meknès», réclament les manifestants.
Accusations
Appelant la Cour des comptes à intervenir en urgence, les commerçants réclament l’ouverture d’une enquête sur ce qu’ils décrivent comme étant des «violations». L’argumentaire des commerçants protestataires se base essentiellement sur l’anarchie et le grand chaos régnant dans les marchés de l’ancienne ville.
Regroupés sous la bannière de l’Association des commerçants, les manifestants pointent du doigt «les vendeurs ambulants et anarchiques qui ont envahi en toute liberté le domaine public et causent beaucoup de tort aux professionnels».
Ils condamnent en particulier le silence des responsables concernés et de la commune qui ont «délibérément négligé» leurs doléances. «Toutes nos demandes de libération des places et des ruelles menant au cœur de l’ancienne ville et occupées par ces vendeurs, ont été ignorées», fustigent les manifestants.
Réponses de la commune
En réponse aux accusations des commerçants, Jawad Bahji, président de la Commune de Meknès a estimé que «cette manifestation n’a pas de sens et n’a pas à avoir lieu». Pourquoi ? «Car les autorités responsables ont en effet tenu leur promesse et ont entamé le processus d’ouverture des circuits menant au marché de Jmilia consacré aux vendeurs ambulants», explique Bahji au microphone de notre confrère Kifache.
D’après ce responsable, cette crise va bientôt prendre fin.«Le circuit traversant Bab Berrima sera également prêt dans les trois jours qui viennent en mettant fin, une fois pour toute, au problème des vendeurs anarchiques», assure Jawad Bahji. « Il n’y a donc plus de raison de protester», conclut-il .