Agriculture. Réduire les importations du tournesol, une priorité.
Grâce à des avantages économiques, des subventions et un accompagnement technique, la FOLEA veut aider les agriculteurs à adopter les cultures oléagineuses, renforçant ainsi la souveraineté alimentaire et réduisant la dépendance aux importations. Une journée de sensibilisation dans ce sens a été organisée auprès des agriculteurs de la région d'El Gara, dans la province de Benslimane en collaboration avec la Direction Régionale de l’Agriculture de Casablanca-Settat.
Cette rencontre, axée sur le thème "l'intérêt et la réussite de l'introduction du tournesol dans la région face aux changements climatiques que connaît notre pays ces dernières années", a permis à la FOLEA de présenter aux agriculteurs les avantages économiques, agronomiques et environnementaux de la culture du tournesol.
Avantages et accompagnement
Grâce au contrat-programme oléagineux "Génération Green" signé lors de la 15ème édition du SIAM entre la FOLEA et le ministère de l'Agriculture, la Fédération s'engage à soutenir les agriculteurs souhaitant se lancer dans la culture des oléagineux, notamment le tournesol et le colza. La FOLEA met à leur disposition des semences de qualité supérieure adaptées aux conditions pédoclimatiques du Maroc, des équipements (semoirs, moissonneuses...) ainsi qu'un accompagnement technique tout au long du processus de culture.
De plus, les agriculteurs bénéficient de débouchés commerciaux sûrs et rentables pour leurs récoltes, avec un prix garanti de 6000 DH/tonne fixé par l'État, ainsi qu'une subvention de 40 % sur le prix de la semence sélectionnée. L'agrégation au sein de la FOLEA offre également aux agriculteurs des avantages supplémentaires, tels que des subventions pour l'acquisition de matériel agricole moderne et performant, ainsi que des incitations pour l'équipement en systèmes d'irrigation efficaces.
Réduire la dépendance aux importations
L'objectif est de couvrir jusqu'à 15% de la consommation marocaine en huile. Selon le directeur de la FOLEA Kamal Amar : «Les besoins du Maroc en huile et en tourteaux s'élèvent annuellement à près de 8 milliards de DH. La FOLEA travaille avec les agriculteurs afin d'augmenter les superficies consacrées aux cultures oléagineuses et d'améliorer les rendements des cultures céréalières, tout en supprimant les périodes de jachère dans la région Casa-Settat ». Selon lui, « la culture des oléagineux est une excellente rotation pour les céréales, en plus des légumineuses. Elle met en évidence la résilience des cultures oléagineuses, notamment le tournesol, face à la pénurie d'eau, ce qui les rend particulièrement adaptées au contexte actuel de stress hydrique que connaît le pays ».
