La diplomatie économique, levier d'intégration régionale
Des diplomates, des experts et des académiciens partageront leurs points de vue et leurs expertises avec les participants pour développer une vision partagée sur la manière dont la diplomatie économique peut apporter une valeur ajoutée aux actions déployées par les pays méditerranéens et atteindre les objectifs du partenariat et surtout la coopération entre les deux rives de la Méditerranée.
Selon le Secrétaire Général Adjoint de l’Union pour la Méditerranée Dr. Abdelkader EL Khissassi, plus de vingt pays des deux rives de la Méditerranée seront représentés à ce Séminaire à travers des hauts diplomates experts en économie et en relations internationales et des représentants de think thanks et d’organisations internationales ainsi que de jeunes bénéficiaires venant des mondes de la diplomatie et de l’économie.
Selon lui, ce nexus vise à mettre à profit l’expérience au profit de la relève et constitue l’un des outils de soft power en faveur du progrès économique et de l’intégration régionale.
Dr. El Khissassi a souligné que le choix du Maroc pour abriter cette première édition émane de l’ancienneté de la diplomatie marocaine et ses fortes traditions, vu que le Maroc avait depuis des siècles une diplomatie ancestrale liée à ses échanges économiques avec ses partenaires en Europe, en Afrique et même en Amérique et d’autres continents. Le Maroc est le premier pays au monde ayant reconnu l’indépendance des États-Unis et cette reconnaissance, en plus de ses dimensions politiques, avait de fortes raisons commerciales et économiques.
« Le Maroc conformément à la vision Royale de SM le Roi Mohammed VI que Dieu l’assiste joue un rôle central dans les équations des relations nord-sud et sud-sud et demeure parmi les Pays les plus actifs au niveau de l’UpM qui œuvrent continuellement pour la promotion du co-développement, de l’intégration régionale sous le principe Gagnant gagnant », précise u communiqué de l’UpM.
Le Maroc est perçu par les organisateurs comme l'un des pays promoteurs essentiels de la diplomatie économique à travers la création de synergies dans la région euro-méditerranéenne, ainsi qu'une pièce maîtresse des cadres africains et méditerranéens d'intégration économique basés sur des modèles économiques inclusifs et la collaboration transfrontalière.
Ce Séminaire a été aussi conçu dans un contexte où le monde prend conscience de l'immensité des opportunités et des défis générés par les deux perturbations humanitaires et économiques associées à la crise pandémique et à la quatrième révolution industrielle. La diplomatie mondiale se trouve à un carrefour où l'ampleur et la portée du changement appellent les gouvernements à développer davantage leurs diplomaties économiques à l’ère des blocs économiques majeurs et des ambitions géopolitiques naissantes à travers le monde.
La facilitation des échanges, la promotion des investissements, la littératie financière, l'innovation et la transformation numérique sont tous des éléments essentiels de toute boîte à outils pour une reprise post-pandémique qui serait durable, inclusive et responsable, soulignent les organisateurs.
Aussi, « dans un monde dont les contours sont constamment façonnés par l'accélération de l'inter-connectivité et des reconfigurations des chaînes de valeur, ces outils sont d'une importance capitale pour les décideurs de politique étrangère car ils ouvrent de nouvelles voies pour l'intégration et la collaboration régionales et sous-régionales », ajoute la même source.
L'Union pour la Méditerranée vise à promouvoir l'intégration régionale dans ses différentes modalités en tant que force motrice pour construire un consensus sur les agendas régionaux dans la région méditerranéenne vers une croissance significative et des modèles de développement économique gagnant-gagnant. De même, le choix du partenaire marocain qui est le Policy Center for the New South (PCNS) prend en considération la valeur de ce partenaire africain qui œuvre à contribuer à l'amélioration des politiques publiques économiques et sociales qui interpellent un Sud global qui définit ses propres récits et cartes mentales, notamment autour des bassins méditerranéen et sud-atlantique, dans le cadre d'une relation prospective avec le reste du monde.