France remaniement. L'opposition fustige « un jeu de chaises musicales entre affidés »

Au Rassemblement national (RN), le vice-président de l'Assemblée nationale, Sébastien Chenu, souligne que ce remaniement n'aura pas plus d'effet qu'un "coup d'épée dans l'eau". "On voit bien que les gens qui entrent au gouvernement sont les fidèles de la macronie", observe-t-il aussi.
La députée d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), Sandrine Rousseau, a elle aussi mis en relief les "liens politiques entre Emmanuel Macron et ses nouveaux ministres"."C’est un gouvernement essentiellement de récompense pour services rendus pendant la période des retraites", dénonce-t-elle.
Pour Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN qui avait déjà déclaré que maintenir la première ministre, Elisabeth Borne, à son poste est "un signal que rien ne va changer", cette nouvelle architecture traduit "la dramatique déconnexion du président de la République, qui a perdu tout contact avec le peuple et condamne le pays à l’impuissance et à l’immobilisme".
"Un énième remaniement ne saurait constituer une réponse sérieuse à la crise que nous traversons", souligne, pour sa part, Eric Ciotti, le président des Républicains. "Les Français n'attendent pas des ajustements : ils veulent des actes", estime-t-il.
Membre de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) à l'Assemblée nationale, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, pointe lui, "un jeu de chaises musicales entre affidés. C'est un gouvernement déliquescent".
Quatre mois après l'adoption de la très controversée réforme des retraites qui a fragilisé l'exécutif, l'Elysée a annoncé, jeudi, un modeste remaniement du gouvernement français, en actant l'entrée de huit nouveaux membres d'un gouvernement comptant 41 ministres au total.
Macron, dont le gouvernement ne dispose toujours pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale, a connu un début de second quinquennat très délicat. Sa réforme décriée des retraites, adoptée finalement le 20 mars sans vote, a poussé chaque semaine pendant plusieurs mois au moins des centaines de milliers de personnes dans les rues.
Avec AFP