Gestion des ressources. Norvège Vs Algérie
Au premier semestre 2023, le fonds souverain de la Norvège a gagné 131 milliards d'euros. C’est énorme. Il a bien su tirer profit des marchés boursiers. La Norvège ne perd pas un centime sur سes recettes pétrolières. Elle les réinvesti partout dans le monde.
Ce rendement de 10% a contribué à porter la valeur du fonds à 1.332 milliards d'euros à fin juin.
Selon le Sovereign Wealth Fund Institute, le fonds souverain norvégien est le plus gros au monde. (Source MAP).
D’autres pays ont créé des fonds souverains comme l’Arabie saoudite, les Émirats Arabes unis, le Qatar… l’argent des hydrocarbures doit être fructifié. Et ça marche très bien.
A l’opposé il y a des pays en Afrique qui dépensent toutes leurs recettes pétrolières et gazières en pure perte. On pense à l’Algérie, riche en gaz et en pétrole et dont les recettes s’évaporent. C’est difficile en fait de financer deux deux États, deux gouvernements, deux armées en même temps. En plus il faut dépenser des milliards de manière ostentatoire pour montrer une puissance qui n'existe nulle part. Un milliard pour l'Afrique, 1,5 millard pour la banque des BRICS, des millions pour les Palestiniens et les Tunisiens, suppression de dettes ...
En Norvège, on pense que les fonds appartiennent aux Norvégiens et il faut donc les fructifier davantage. En Algérie, les Algériens n’ont aucune prise sur leur argent. Les puits de pétrole et les champs de gaz sont presque une propriété privée des généraux qui retiennent le plus gros des recettes pour l’armée qui est partout même dans les conseils d’administration des universités, les médias, le sport… partout.
Voici donc une des raisons qui font que le continent africain est toujours à la traîne. Même riche, l’Algérie va quémander l’aide de la Russie, de la Chine et de la Turquie.
S'il y a un effort à faire pour le développement de l'Afrique, c'est bien l'amélioration de la gestion des ressources. Tous les coups d'Etat qui ont eu lieu dernièrement en Afrique, ont été justifié par la dilapidation des richesses nationales par les régimes en place. Pourtant, il n'y a aucune preuve que les régimes militaires gèrent mieux les ressources des pays. L'exemple de l'Algérie, dirigée depuis les années 60 par un régime militaire implacable, le montre bien.
