Maroc-France. De quoi je me mêle, Véran?
La journaliste: Pourquoi ne pas dire la vérité sur le reste?
Le ministre: C’est-à-dire?
La journaliste: Que le silence du Royaume est la conséquence de notre position sur le Sahara occidental…
Le ministre: Lorsqu’il y a un drame qui touche votre territoire, lorsqu’il y a des milliers de morts…je crois que la question de qui aide ou n’aide pas arrive en cinquantième position.
Pourquoi pas Trentième? Ou même Vingtième? Impossible de le savoir.
On arrête là, parce que ce qui suivra n’est vraiment pas intéressant, des généralités sur les capacités françaises en matière de secours etc…
D’abord c’est cette arrogance qui a détruit les relations de la France avec les pays africains. Le ministre croit qu’il n’y a que la France qui peut apporter de l’aide et que sans elle, les Marocains vont périr. Or, il a dû le constater lui-même, le Maroc a très bien assuré sans son aide.
Ensuite, c’est quoi ces manières de dire aux dirigeants d’un autre pays à quel rang ils doivent classer leurs priorités? C’est toujours de l’arrogance mais avec une forte dose d’ignorance, cette fois-ci. Si le Maroc n’a pas besoin de la France, il est seul à en juger. Silence dans rangs!
En plus, le temps où la France pouvait parader devant les caméras montrant ses bienfaits à l’humanité est bien révolu. Elle a assez de problèmes elle-même. A Marseille, une femme, en paix chez elle, a été tuée par une balle perdue en plein visage. Pour le ministre c’était le problème du trafic de drogue. Mais que fait l’Etat dans ce cas? Etes-vous submergés? Dans ce cas, pourquoi vous ne demandez pas l’aide du Maroc qui est passé maître dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme? Il vous a déjà aidé non?
Je pense que quand un pays vit une situation comme ça, sa première priorité est d’assurer la sécurité des citoyens. Même en Colombie on n’a plus vécu des drames pareils depuis longtemps.
