Punaises de lit. Le Maroc renforce les contrôles aux ports
Le Maroc renforce son dispositif de contrôle anti-punaises de lit et instaure de nouvelles mesures préventives contre leur invasion. Khalid Ait Taleb, le ministre de la Santé et de la protection sociale a adressé une circulaire spécifique aux directeurs de la Santé de huit régions côtières. Son objet ? Le dispositif détaillé du contrôle des navires en provenance des ports français et la gestion des insecticides en cas de détection de punaises de lit.
Cette circulaire comporte deux fiches techniques: La première concerne l'organisation des opératione de contrôle des navires en provenance des ports français. Dans la deuxième fiche, le ministère indique la liste des insecticides à utiliser en cas de besoin. " Des mesures qui ont pour objectif de faciliter et d'harmoniser le déploiement des interventions requises ", note la circulaire ministérielle.
Insistant sur l'importance du respect et du bon déploiement de ce dispositif, Khalid Ait Taleb a appelé ses responsables à veiller personnellement à l'application de ces directives et à la mise en oeuvre du dispositif de contrôle. Ce dernier a été par ailleurs adressé aux directeurs de la Santé des régions côtières de Casablanca Settat, Dakhla-Oued Eddahab, l'Oriental, Guelmim-Oued Noum, Laayoune-Sakia El Hamra, Souss-Massa, Marrakech-Safi et Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
En amont et en aval
En détails, ce processus de contrôle se décline comme suit : Pour tout navire français se dirigeant vers les ports marocains, il est impératif d'envoyer au préalable un ensemble de documents aux autorités sanitaires et portuaires nationales. " Déclaration maritime de santé, liste de l'équipage, liste des passagers, liste des 10 derniers ports et le certificat de désinsectisation " énumère le ministère de la Santé.
A son arrivée au Maroc, le navire doit rester en rade et les officiers de santé doivent se déplacer vers le navire, en parfaite coordination avec les autorités portuaires. Le contrôle et l'inspection en rade se décline sous forme de contrôle des documents précités, le contrôle du registre médical de bord et l'inspection minutieuse de tous les quartiers du navire.
Cette inspection consiste à opérer trois types de détection: Une détection visuelle directe ( présence de mues, œufs, larves ou insectes adultes), une détection visuelle indirecte ( piqûres ou présence de traces de sang ) et une détection visuelle indirecte aidée d'une lampe UV ( déjections ou traces de sang ).
Au bout de ces inspections, les officiers de santé doivent élaborer un rapport de l'opération de contrôle, " selon un modèle élaboré par le ministère pour le faire parvenir ensuite à l'unité centrale du contrôle sanitaire aux frontières (DELM) et à la hiérarchie administrative ", ajoute la circulaire ministérielle. Un bilan hebdomadaire des contrôles opérés doit être transmis à la hiérarchie et à la Direction de l'Epidémiologie et de la Lutte contre les Maladies, ajoute la même source.
