Mexique. Des vents à 315 KM/H ont dévasté Acapulco
"Acapulco s'est effondré", a assuré à l'AFP Eric Hernandez, 24 ans, qui regagnait à pied son village voisin après avoir accompagné un proche dans une clinique où il se trouvait au moment de l'impact de l'ouragan. "Les magasins ont tous été pillés, les gens se battaient pour les objets".
Selon d'autres témoignages, un cours d'eau en crue et des ponts effondrés isolent des communautés près d'Acapulco. "Beaucoup de gens sont restés coincés de l'autre côté dans notre village, la crue était forte", a raconté Israel Perez, un boulanger de 21 ans. "Les gens se retrouvent sans-abri, il n'y a pas d'électricité".
L'ouragan a également touché touristes et visiteurs qui ne peuvent ni sortir, ni appeler leurs proches.
"Pourvu que quelqu'un de ma famille me voit pour qu'ils sachent que je vais bien", a déclaré une touriste mexicaine, Nely Palacios, à la chaîne Televisa.
Le pays s’est mobilisé, dès ce jeudi pour venir au secours d'Acapulco, dévastée et coupée du monde, avec des habitants désespérés et des touristes bloqués dans la légendaire station balnéaire du Sud-Ouest du pays.
"Nous allons tenter d'ouvrir (les chemins) le plus vite possible", a déclaré aux journalistes le président Andrés Manuel López Obrador, en se rendant mercredi soir avec plusieurs ministres à Acapulco où il a dû achever son voyage à pied dans la boue. Aucun bilan des dégâts ou d'éventuelles victimes n'était encore disponible.
"Nous allons apporter des équipements", avait-il promis auparavant. "L'armée apporte des machines, des équipements de communication et de transport et nous allons tenter de rouvrir l'autoroute (entre Mexico et Acapulco, ndlr) le plus vite possible".
Un convoi transportant de l'aide humanitaire est également parti selon les autorités par la route --l'aéroport restant fermé-- pour Acapulco, ville d'environ 780.000 habitants à quelque 400 km de Mexico.
"Le plus important est de s'occuper des populations affectées. Nous n'avons toujours pas d'évaluations des dégâts, parce qu'il n'y a pas de communications", a déclaré la coordinatrice nationale de la Protection civile Laura Velazquez à la chaîne de télévision Milenio.