Sahara. Le 28ème enterrement du référendum.. et du Polisario
Pour Omar Hilale, le représentant permanent du Maroc aux Nations unies, la résolution 2703 est le 28ème acte de décès du référendum. Il veut dire par là que cette proposition n’est plus à l’ordre du jour depuis très longtemps. Personne n’en parle plus, parce que personne n’y croit. C’est un gain pour le Maroc parce que, encore une fois, le conflit a été bien compris par la désignation de l’Algérie comme partie active. Elle a été citée 5 fois dans la résolution. L’histoire du soutien aux peuples à la recherche de leur indépendance ne tient pas debout et ce n’est pas juste maintenant.
C’est un gain pour la Maroc parce que, là aussi, le CS retient la proposition marocaine de l’autonomie comme seule solution au conflit. Solution réaliste et qui représente un bon compromis. D’ailleurs, à ce sujet, lorsque le représentant spécial du SG de l’ONU Staffan De Mistura a visité les régions du sud, il avait vu sur le terrain que cette partie du Maroc est gérée par ses propres citoyens. Seule l’Algérie peut parler de peuple colonisé vivant dans la misère et l’horreur de la répression.
Et là encore le Conseil ne lui fait pas plaisir. La résolution s’est félicitée de la situation des droits de l’homme dans les régions du sud. Avant cela, le journaliste algérien qui vit en exil, Anouar Malek, avait visité ces régions pour voir de ses propres yeux comment vivent les populations. Il a fini par intituler son reportage « où est le Polisario? ». Déjà, à partir du titre, tout est dit.
Mais, laissons tout cela de côté. Qu’est-ce qui se passe sur le terrain? On l’a toujours dit et répété. Revenez deux décennies en arrière et allez faire un tour à Laayoun, Dakhla, Boujodour ou Smara (on reviendra à celle-ci). Et faites la comparaison. L’aspect des villes et de la vie des citoyens a complètement changé. Nous sommes à des années lumières de ce qu’a laissé le colonisateur espagnol. Un autre monde.
Combien le Maroc a investi dans ce changement? Ce n’est plus quantifiable. Quand on voit les citoyens vivre libres et heureux, on ne compte plus. C’est leur pays et c’est la richesse de leur pays. Qu’ils en profitent. Pour donner une très brève comparaison, voyons comment ça se passe dans les villes pétrolières de l’Algérie. On dirait que ces bourgades n’ont aucune richesse, qu’elles sont nées pauvres pour rester pauvres. Or, toute la richesse du pays s’y trouve. Ce sont ces régions qui font vivre l’Algérie.
Cette comparaison n’est pas destinée à ceux qui disent que le Maroc vole la richesse des Sahraouis. Ceux-là sont indécrottables. On s’adresse à ceux bio cherchent ds faits. Rien que des faits.
C’est facile de faire un petit calcul pour savoir combien le Maroc retire de ses régions du Sud et combien il y investit. On peut faire pareil pour l’Algérie. A ce moment là on verra bien.
Pour revenir à Smara, tout le monde sait qu’elle a subi quatre tirs d’obus ou de roquettes et qu’un jeune est mort et trois autres sont blessés. D’où peuvent venir ces tirs? Comme si on avait besoin de poser la question. Les enquêteurs vont déterminer l’origine des tirs. Juridiquement parlant ce n’est pas pareil qu’ils viennent de la zone tampon (zone marocaine laissée à la i-disposition de l’ONU), du territoire algérien, mauritanien ou encore des alentours de Smara. Une chose est sûre c’est un acte terroriste parce qu’il vise des civils. Et ça on en est certain.
