Société
Grève des enseignants. Les négociations reprennent à propos des salaires
Le rendez-vous est donné ce jeudi et demain vendredi pour débattre de l'augmentation des salaires des enseignants entre les syndicats de l'enseignement et le ministre délégué au budget. La première entrevue n'a abouti à aucun compromis " à cause du manque de temps et des engagements du ministre qui devait se rendre au parlement pour une séance à propos de la loi de finances 2024 ", explique une source syndicale.
Promesse
En plus de l'annulation du nouveau statut unifié, l'augmentation des salaires reste l'une des principales revendications des enseignants en grève depuis plusieurs semaines. La question a fait d'ailleurs l'objet d'une réponse de Fouzi Lekjaâ au parlement mercredi 6 décembre. Ce dernier a affirmé devant la Chambre des Conseillers que " la conjoncture exceptionnelle, les conditions difficiles et la crise n'empêcheront pas le gouvernement d'améliorer la situation des enseignants vu l'importance de leur rôle ".
Lekjaâ a par ailleurs insisté sur l'importance " d'un enseignement fort dans l'éducation des nouvelles générations et dans la mise en application du projet social porté par le Souverain ". Une promesse qui a été déjà formulée par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch lors de sa réunion avec les représentants syndicaux des enseignants, le 27 novembre 2023.
Pas moins de 3000 DH
En plus de l'annonce du gel du nouveau statut unifié, cette réunion a été l'occasion pour les syndicats de renouveler leur requête par rapport à l'augmentation de salaire des enseignants et aux dossiers des différentes catégories. A l'issue de cette réunion, Younes Firachen, le Secrétaire général du Syndicat national des enseignants relevant de la CDT, a fait part à l'Observateur du Maroc et d'Afrique de l'engagement du gouvernement par rapport à cette augmentation ." Reste cependant à définir son montant et ses détails avec le ministre délégué au budget lors de notre prochaine réunion ", affirmait-il la semaine dernière.
À travers les groupes privés et les pages des réseaux sociaux des enseignants, ces derniers se livrent à des comparaisons avec les autres fonctionnaires et réclament la justice salariale, réclamant une augmentation d'au moins 3000 DH.
" Notre rôle dans la société n'est pas moins important que celui des médecins ou des policiers qui, eux ,ont eu droit à d'importantes augmentations", argumentent-ils.
Les syndicats et Lekjaâ arriveront-ils à trouver un terrain d'entente avant la fin des vacances scolaires ? Cette augmentation de salaire suffira-t-elle pour apaiser les esprits et préparer le terrain à un retour aux classes pour les enseignants et leurs élèves ?
La réponse devra bientôt être officiellement donnée.