After-CAN compliqué pour le foot algérien

Après la défaite contre la Mauritanie, et leur sortie du premier tour de la CAN Côte d’Ivoire, les Algériens ont entamé le processus difficile, et néanmoins inéluctable, de changement des cadres de l’équipe nationale.
Selon les informations diffusées par des médias algériens, les membres du staff technique qui assistent l’entraîneur Jamal Belmadi ont mis fin à leur collaboration moyennant trois mois de salaire.
L’entraîneur, lui, n’est pas encore parvenu à un accord avec le la Fédération algérienne. Il voulait obtenir tous ses droits jusqu’à la fin de son contrat, c’est-à-dire jusqu'en 2026, mais les responsables de la FAF auraient refusé.
Belmadi aurait réduit ses prétentions à six mois contre deux mois proposés par la fédération. Les négociations se seraient arrêtées sur 3 mois, et le coach aurait demandé un délai de réflexion. Il s'agit quand même d'une petite fortune. Il faut multiplier le nombre de mois par le salaire mensuel de 208.000 euros. Belmadi est de fait, l'entraîneur le mieux pays en Afrique.
Très loin du salaire de son homologue mauritanien qui ne touche que 25.000 euros par mois. Le salaire serait donc inversement proportionnel à la réussite.
Il semble, ainsi que l’affirment les médias algériens, que Jamal Belmadi aurait menacé la FAF de recourir à la FIFA s’il n’obtenait pas tous ses droits.
Dans ce dossier compliqué, l’entraîneur dispose d’une carte imparable. Le contrat qu’il a signé avec la fédération ne comporte aucun objectif. Ni coupe d’Afrique, ni Coupe du monde. Ceci lui permet d’imposer sa volonté aux instances dirigeantes.
Le licenciement de Belmadi veut dire qu’on lui impute la totalité de l’échec de l’équipe nationale. Or, sur les plateaux télé, les experts ne parlent que du complot ourdi par certains responsables de la Confédération africaine de football (CAF).
Ils accusent les arbitres de ne pas utiliser la VAR, notamment, qui aurait dû accorder à l’équipe algérienne au moins 5 penalties.
Si tout cela était vrai, Jamal Belmadi n’est pas à blâmer. Par conséquent, tous les discours à propos des complots ne sont que de la fumée destinée à détourner le regard du peuple algérien.