Algérie. La nuit des grands drapeaux
Le premier événement est le maillot de la Renaissance sportive de Berkane. Tout le monde a suivi cette affaire rocambolesque où le régime algérien est intervenu dans une compétition sportive pour interdire le maillot de l’équipe marocaine qui arbore la carte du Maroc. Le choix de la RSB qui était parfaitement dans son droit, a été conforté par la Confédération africaine de football qui avait validé le maillot avec tous ses ornements.
Chez les Algériens, c’est le branle-bas de combat, la troisième guerre mondiale. Le maillot est une atteinte à la souveraineté nationale algérienne, gagnée à force de grands sacrifices. Et bien sûr sur tous les plateaux, on rappelle que le l’Algérie est le pays des 5 millions 630 mille martyrs (chiffre inventé par le président Tebboun qui efface celui inventé par l’ancien président égyptien Nasser). On n’en est plus à un million et demi. La bourse des martyrs est toujours au vert.
On a compris, l’Algérie ne reconnaît pas la marocanité des provinces du Sud. C’est sa position, mais est-elle vraiment souveraine? On peut voir que non. C’est le Polisario qui porte la culotte et le régime algérien est à chaque fois obligé de prendre des décisions économiquement catastrophiques pour les Algériens, mais dans le ses des intérêts du Polisario.
La fermeture du gazoduc, les embrouilles avec l’Espagne, la France et plusieurs pays africains ont fini par isoler le pays, détruire son économies, rendre la vie des Algériens de plus en plus difficile. Ils doivent souffrir our acheter du lait, de la farine, de l’huile, des lentilles…
Le patron du Polisario, lui, vit dans un nuage. Il voyage à bord de l’avion présidentiel algérien dicte sa loi aussi bien aux civils qu’aux militaires. Aucun responsable ne peut être nommé à un poste important s’il n’a pas l’agrément du Polisario. La souveraineté, personne n’en meurt.
Par contre, l’autre événement qui s’est passé à l’ONU a vraiment un impact direct sur la souveraineté algérienne. Ferhat Mehenni, le président du Gouvernement kabyle provisoire (ANAVAD) et du Mouvement pour l’autodétermination de la la Kabylie (MAK) a annoncé le renaissance de l’Etat kabyle. Un grand succès. Les Kabyles ont fait la fête aux Etats-Unis, dans plusieurs capitales européennes et même en…Kabylie, malgré la répression de ce que les Kabyles appellent le colon algérien.
Lequel de ces deux événements érode la souveraineté de l’Algérie? Les Kabyles sont 12 millions et ils estiment qu’ils n’ont rien à voir avec l’Algérie puisqu’ils étaient indépendants avant l’arrivée des colons français en 1830. Ils s’étaient d’ailleurs toujours battus contre l’armée française et c’est en grande partie, grâce à eux que l’Algérie est devenue un pays.
Que peut-on comprendre de ces deux affaires? Tout simplement que la « cause du Polisario et du peuple sahraoui » n’existe pas, n’a jamais existé. Que c’est le régime algérien qui poursuit ses exactions contre le Royaume du Maroc. Son rêve persistant est d’avoir une fenêtre sur l’Atlantique, une idée qui remonte aux années 60. Il vise aussi à affaiblir le Maroc. Une politique qui dure depuis un demi siècle! Un temps que le Maroc a exploité pour renforcer son économie, son savoir et son positionnement dans le monde.
