« Moroccan badass girl ». Le nouveau film de Hicham Lasri sort dans les salles nationales
Après avoir été projeté en avant-première lors du Festival international du film de Marrakech, le nouveau film «Moroccan Badass Girl» (Marokiya Harra en darija) du réalisateur marocain Hicham Lasri sort bientôt dans les salles marocaines.
Dans son nouveau film poignant, Hicham Lasri livre une réflexion percutante sur les luttes quotidiennes et la résilience nécessaire pour affronter un monde sans merci, en usant avec brio de la comédie noire comme outil puissant pour exposer les différents maux de la société.
« Ce film s’inscrit dans la continuité de “Bissara Overdose”, confie Hicham Lasri. Je l’ai donc fait spécialement pour Fadwa Taleb, l’héroïne de ma web-série, entourée de plusieurs comédiens que j’aime beaucoup et que je considère un peu comme mes muses (Salah Bensalah, Malek Akhmisse, …). Dans Moroccan Badass Girl, on retrouve des portraits sociologiques sur le Maroc et l’idée était de prendre le personnage de Bissara Overdose et de montrer un peu l’envers du décor… On est en train de vivre dans l’ère du Tik Tok où tout le monde est le propre héros de son film et il y a une sorte de loi qui oblige les gens à être héroïques sur internet, à être forts et coriaces… et des fois, ce sont des gens qui n’ont pas le courage de l’être dans la réalité ».
Histoire d’une jeune femme engagée
« Moroccan Badass Girl » raconte l’histoire d’une jeune femme engagée dans un voyage épique à la recherche de sa propre identité au sein de la société. Consciente des erreurs qu’elle a commises, elle réalise que son progrès personnel est intimement lié à l’appui de la société. «A la veille de ses 30 ans, Khadija Aka, surnommée «Kathy», se réveille un matin et découvre dans un grand moment de solitude et de lucidité que la vie n’a pas été tendre avec elle. Elle se rend compte qu’elle est exploitée par sa famille et son fiancé. Dans une Casablanca électrique, le film dresse une radiographie d’une société à travers une femme arabe qui refuse de s’abandonner et de se soumettre à l’exploitation sociale…», lit-on dans le synopsis.
Réalisateur, scénariste, producteur et écrivain, Hicham Lasri compte à son actif plusieurs films à succès à l’instar de «The End» (2011), «C’est eux les chiens» (2013), «The Sea is Behind » (2015), «Affame ton chien» (2016), «Headbang Lullaby» (2017) et «Jahilya» (2018) qui ont été sélectionnés au Festival de Cannes, à la Berlinale et au festival de Toronto et ont remporté un grand succès critique et de nombreuses récompenses. Parmi ses courts métrages figurent «Love in Aleppo» (2018), «Wasteland» (2018) et «The Last Arab Movie» (2019).