Marrakech : Nouveau décès lié à l'intoxication alimentaire collective
Six personnes, dont une fillette de 5 ans, sont mortes des suites d'une grave intoxication alimentaire. Ces victimes et une vingtaine d'autres personnes avaient consommé la semaine dernière, des sandwichs dans un restaurant de fast-food du quartier Al Mahamid, relevant de la préfecture de Menara à Marrakech.
Au cours de ces derniers jours, les urgences de l'hôpital universitaire Mohammed VI ont reçu, plus de 20 personnes ayant consommé des repas servis par le même snack. Aussitôt identifiés, les employés de l'établissement ainsi que son propriétaire ont été arrêtés et ce dernier poursuivi pour homicide involontaire.
Les éléments de la police ont également procédé à la saisie d'une grande quantité de viande avariée destinée à la préparation de repas rapides, ainsi que des denrées alimentaires périmées. Une opération accomplie en présence d'une commission de l'ONSSA.
Renforcer les contrôles
Suscitant émoi et consternation à Marrakech et ailleurs, cette série de décès tragiques n'a pas manqué de provoquer le débat à propos de l'efficacité et des mécanismes de contrôle des restaurants toute catégories confondues.
De leur côté, des représentants de la société civile locale ont appelé " toutes les institutions en charge de la santé et la sécurité alimentaire des citoyens à assumer leur responsabilité et à renforcer les contrôles de la qualité et de l'hygiène des produits alimentaires mis en vente sur le marché, dans les restaurants et autres fast-food ".
Des prix louches
L'Association marocaine des droits de l'Homme-Section Menara Marrakech a dénoncé ce qu'elle qualifie de " laisser-aller permettant à de nombreux établissements d'opérer en dehors du cadre légal ou dans des conditions d'hygiène déplorables ". Les activistes de la société civile locale ont appelé par ailleurs à " mettre un terme à la vente de produits alimentaires dans les rues et sur la voie publique ".
Ces derniers expriment leur étonnement face à " ces gargotes proposant des repas à base de viande rouge à des prix inférieurs de 40% à 50% par rapport aux prix du marché. De quoi soulever beaucoup de questions quant à la qualité et la véritable provenance de cette viande ", concluent-ils.