Trafic de drogue. Le Nigéria durcit le ton

Ces dernières années, le pays le plus peuplé d'Afrique est passé du statut de point de transit de drogues illégales à celui de véritable producteur, consommateur et distributeur.
Pour remédier à ce fléau, le Sénat à décider de durcir les peines en cas de trafic de drogue, faisant de la peine de mort la nouvelle peine maximale par le biais d'un amendement à la loi.
L'amendement, qui n'a pas encore force de loi, remplace la peine d'emprisonnement à perpétuité, qui était auparavant la peine la plus sévère.
Le cannabis, la cocaïne, la méthamphétamine et d’autres stupéfiants font l’objet d’un trafic à travers le pays, parallèlement aux opioïdes, pour alimenter un problème de dépendance croissant.
La législation découle d'un rapport des commissions sénatoriales sur le pouvoir judiciaire, les droits de l'homme et les questions juridiques, ainsi que sur les drogues et les stupéfiants, que le sénateur Mohammed Monguno a présenté lors de la séance plénière de jeudi.
Les partisans ont fait valoir que la menace d’exécution serait plus dissuasive pour les trafiquants de drogue que l’emprisonnement à vie. Pour leur part, les législateurs opposés à cette mesure ont exprimé leurs inquiétudes quant au caractère irréversible de la peine de mort et à la possibilité de condamnations injustifiées.
La Chambre des représentants avait déjà adopté le projet de loi, mais sans prévoir la peine de mort. Cinq membres sélectionnés du Sénat et de la Chambre devront harmoniser les deux versions avant de les soumettre au président, rapporte Reuters Afrique.