Le Festival International du Film de Dakhla réaffirme son identité africaine
Fidèle à son habitude d'affirmer son identité africaine en tant que porte d'entrée sur le continent, le festival prévoit cette édition une riche programmation culturelle et cinématographique. Celle-ci concerne des films produits et créés par les artistes africains, reflétant la vitalité et l'originalité du continent, tant dans sa partie subsaharienne que dans sa partie arabe. Cette programmation forme une unité cohérente et interconnectée, tout en étant ouverte sur le reste des pays arabes et du monde. L'objectif est de favoriser un dialogue créatif qui intéresse également les acteurs cinématographiques extérieurs au continent, comme en témoigne clairement la sélection des films pour cette édition.
La salle du palais des congrès de Dakhla accueillera la projection de plusieurs longs métrages dont :
Goodbye Julia – Mohammed Kordofani- Soudan
Le Fantôme de Boko Haram - réalisé par Cyrille Raingou, du Cameroun
Moi, capitaine - Matteo Garrone -Italie
À quand l’Afrique - David-Pierre Fila - Congo Brazzaville
Mami Wata - J.S. Obasi - Nigéria
Amakor - Ahmed Alkhudari - Koweït
Three - Nayla Al Khaja - Émirats arabes unis
Verre de l’amitié - Naoufel Berraoui - Maroc
Le jury de la compétition des longs métrages est présidé par le réalisateur belge Manuel Poutte et comprend le professeur universitaire Sanaa Ghouati du Maroc, l'écrivaine et réalisatrice Rahmatou Keita du Niger, l'actrice égyptienne Salwa Mohammad Ali et du réalisateur Michael Rayburn du Zimbabwe.
La compétition des courts métrages comprend les œuvres suivantes :
Legacy - Hussein Hijazi - Liban
Lobi Ekosimba - Kumbuka Maini - République Démocratique du Congo
Sous silence - Mazigna Barros - Sénégal
Envoyée de Dieu - Amina Mamani - Niger
Al-Banjeri - Moosa Nasser Al-Kindi - Oman
Deasparence de Mrs.V - Mena Yuosry - Egypte
Miss selfie - Naima Ziani - Maroc
Salon de coiffure - Fatima Wardy – Soudan
Le jury de la compétition du court métrage est composé du réalisateur marocain Adil Fadili en tant que président, ainsi que de la réalisatrice camerounaise Mary-Noel Niba, du directeur de la photographie Amine Messadi de Tunisie, de la journaliste marocaine Laila Ellab et de la réalisatrice et cheffe monteuse Catherine Mantion de France.
Hommages, colloque, masterclass et projections publiques
Des hommages seront rendus aux réalisateurs Joseph Kumbela de la République démocratique du Congo, Mohamed Abderrahman Tazi du Maroc, ainsi qu'à l'actrice marocaine Majdouline Idrissi.
Dans le domaine de la culture et de la formation, cruciales pour l'industrie cinématographique, un colloque abordant une perspective novatrice sera organisé sous la thématique : « Le cinéma et l'intelligence artificielle : un cadeau piégé ? ». Ainsi qu’une table ronde sur « Le cinéma et le récit nationale », animée par le journaliste Karim Douichi.
Au programme également, deux masterclass : la première sera dirigée par la productrice exécutive américaine Monique R. Witte, portant sur « le cinéma et la distribution : stratégies de diffusion audiovisuelle », tandis que la seconde sera animée par le réalisateur Mohamed Abderrahman Tazi, partageant son expertise cinématographique. Enfin, un atelier de réalisation sera animé par le réalisateur Mohamed Ahed Bensouda.
Comme à l'accoutumée, des projections publiques ouvertes au grand public sont prévues, comprenant de nouveaux films marocains tels que « Les divorcées de Casablanca» de Mohamed Ahed Bensouda, et «Ana machi ana» d'Hicham Jabbari. Des films d'animation destinés aux enfants seront également projetés.
"Dakhla Project"
Ce qui marque une évolution majeure dans cette édition, c'est la mise en place de la Plateforme « Dakhla Project », d'envergure marocaine, africaine, arabe. Son objectif est d'offrir un soutien matériel et formatif aux projets de scénarios de long-métrages en développement, fiction et documentaire, intéressant tant les producteurs que les réalisateurs, arabes, africains ou de leur diaspora respective.
Ainsi, dix projets de films ont été sélectionnés, en provenance du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, du Canada, du Maroc, de Tunisie et d'Égypte. L'éligibilité à ce soutien sera évaluée par un jury international de spécialistes, comprenant la réalisatrice marocaine Farida Benlyazid, le délégué du Festival de Ouagadougou Alex Moussa Sowadego du Burkina Faso, le réalisateur Moussa Touré du Sénégal et de l’écrivain et scénariste Medhat El Adl d'Égypte.