Sidi Allal Tazi
Alcool frelaté. 17 morts et le bilan risque de grossir
La direction régionale de la santé de Rabat-Salé-Kénitra s'est prononcée aujourd'hui en dévoilant la cause et le nombre exact des victimes de l'intoxication collective à l'alcool frelaté de Sidi Allal Tazi. Une alerte est lancée également pour chercher d'éventuelles victimes.
Hayat Kamal Idrissi
Le méthanol tueur
La catastrophe de Sidi Allal Tazi a fait 17 morts, tandis que 114 personnes souffrent des complications dues à une intoxication au méthanol. Neuf personnes ont succombé en dehors des structures hôspitalières tandis que les huit autres sont mortes à l'hôpital El Idrissi à Kénitra et à l'hôpital Zubair Skirj de Souk Larbaâ El Gharb. C'est ce qu'affirme la Direction régionale de la santé et de la protection sociale de la région Rabat-Salé-Kénitra dans un communiqué rendu public ce mercredi.
Coupable : Le méthanol
Apportant ses précisions sur cette intoxication collective à l'alcool frelaté dans la commune de Sidi Allal Tazi, la direction note toutefois le caractère provisoire de ce bilan en précisant que ces chiffres ont été enregistrés entre 18 h le lundi 3 juin et 8 h le mercredi 5 juin 2024.
" Cette intoxication au Méthanol a été confirmée par le Centre AntiPoison et de Pharmacovigilance du Maroc ", note le communiqué. " La consommation de cette substance a entraîné des complications graves causant la mort de 8 personnes, dont 7 décès enregistrés au Centre hospitalier provincial El Idrissi à Kénitra et un autre décès à l'hôpital Zubair Skirj à Souk Larbaâ El Gharb ", précise la même source.
Alerte maximale
Toujours selon la Direction régionale, 81 autres personnes reçoivent actuellement les soins médicaux nécessaires dans divers centres hospitaliers de la région : 28 cas au Centre hospitalier provincial El Idrissi à Kénitra, dont 3 en soins intensifs, 38 personnes ont déjà quitté l'hôpital après l'amélioration de leur état. Tandis que 40 cas se trouvent au Centre régional Moulay Youssef à Rabat, dont 2 en soins intensifs. Vingt autres personnes subissent une dialyse à l'hôpital universitaire Ibn Sina de Rabat en raison des complications causées par la consommation de cette substance toxique.
Recherche d'autres victimes
La direction régionale de la santé note par ailleurs l'état d'alerte maximale instauré dès l'arrivée des premiers cas ainsi que la mobilisation générale dans les différentes institutions de santé de la région en coordination avec les autorités locales. " Une alerte a été également lancée pour chercher d'autres cas ayant éventuellement consulté les centres de santé et les hôpitaux de la région ", explique la même source.
En parallèle, la direction régionale de la santé et de la protection sociale de Rabat-Salé-Kénitra appelle les citoyens de la préfecture de Kénitra à signaler tout cas similaire et à se rendre immédiatement à l'établissement de santé le plus proche pour recevoir les soins appropriés, afin d'éviter toute complication grave pour la santé.