Festival Gnaoua. Buika envoûte le public d’Essaouira
Connue pour sa musique mêlant flamenco, jazz latin, soul et bolero, la chanteuse espagnole d’origine guinéenne a subjugué le public samedi soir sur la scène Moulay Hassan avec sa voix puissante et son énergie débordante, en clôture de la 25ème édition du Festival Gnaoua. « Le public marocain est un public particulièrement chaud qui adore faire la fête et j’adore cela », nous a confié Buika juste avant de monter sur scène.
Le public souiri a été profondément touché par l’intensité et l’émotion qu’a dégagé Buika samedi soir sur la scène Moulay Hassan.
Réputée pour sa musique aux influences andalousiennes, latines et africaines, la chanteuse espagnole a bluffé les festivaliers avec sa capacité à s’attaquer à n’importe quel style tout en restant unique et bouleversante…
« La musique libère l’esprit, le cerveau et nos idées, c’est quelque chose qui libère nos âmes et c’est un don du ciel », nous confie Buika, qui se définit comme « une personne heureuse » et même si la vie n’a pas souvent été tendre avec elle, elle ne s’est jamais lamentée sur son sort et a toujours refusé de jouer le rôle de victime.
Buika en clôture de la 25ème édition du festival Gnaoua d'Essaouira.
Ce n’est pas la première fois que vous chantez au Maroc. Quel est votre sentiment de vous produire ce soir à Essaouira ?
Je me sens super bien comme tout le temps. Je garde un souvenir de ma rencontre avec le public dans le monde entier, c’est très spécial pour moi, mais le public marocain est particulièrement chaud et il adore faire la fête et j’adore cela.
Vous avez toujours dit que vous êtes un esprit libre et une note libre. Pensez-vous que la musique vous libère de tous les maux qui vous hantent dans la vie ?
Honnêtement, même si la vie m’a malmené des fois, comme nous tous, je ne suis jamais sentie victime, je me suis toujours sentie bien, je suis une personne heureuse. Oui, je pense que la musique libère l’esprit, notre cerveau et nos idées, c’est quelque chose qui libère nos âmes et c’est un don du ciel.
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En tant que compositrice, qu’est ce qui vous inspire pour vos chansons ?
La vie, parce que la vie est un miracle. Une grande partie de la population ne va pas ouvrir ses yeux demain matin, donc, si vous vous réveillez demain, cela veut dire que c’est un miracle. Et cela m’inspire énormément, …la vie.
Votre musique est un mélange de Flamenco, Jazz, Pop... Quel genre de musique aimez-vous écouter ?
J’écoute un peu de tout. Tout ce qui me vient à l’oreille, je ne choisis pas, le son veut dire la liberté et donc ça signifie aussi la liberté d’écouter.
Vous avez une énergie incroyable sur scène. C’est viscéral pour vous ce contact avec le public ?
Oui, c’est ce que je fais dans ma vie. Et donc, c’est important pour moi de me produire devant un public. D’ailleurs, tout est important pour moi (rires). Et je suis très contente parce que je fais ce que j’aime dans la vie, c’est comme si j’étais en vacances en permanence.
En 2011, vous jouez dans le film de Pedro Almodovar « La piel que habito » (La peau que j’habite) où vous interprétez votre propre rôle ainsi que deux chansons. Quel souvenir gardez-vous de cette expérience ?
C’était très intense parce que j’ai adoré sortir de ma zone de confort. Et je pense que si vous êtes capable de faire cela, personne ne veut rien contre vous, ça vous endurcit et vous devenez fort comme un animal. Et si vous avez peur de vous aventurer au-delà des sentiers battus, vous êtes une personne faible, quelqu’un de paresseux !
Qu’en est-il de votre expérience avec Seal dans « You get me » en 2014 ?
C’était magnifique, j’adore Seal en tant que personne, j’adore sa voix, se créativité, tout ce qu’il fait, sa famille… c’est un ange.
Vous êtes une artiste qui aime improviser sur scène. Comment réussissez-vous une telle performance ?
J’improvise tout le temps même dans la vraie vie. Et sur scène, je ne fais que sauter dans le feu (rires). Pouvoir improviser signifie que vous n’êtes pas une personne peureuse, que vous n’avez plus peur de vous, donc, juste improvisez et tout ira bien.