Nabil Kadiri: "Beaucoup de projets ont été concrétisés grâce au FIAD"
Le marché de l'investissement du FIAD se positionne comme un pivot crucial pour les rencontres stratégiques entre le secteur public africain et le secteur privé. Processus de sélection des pays participants, concrétisation des projets, suivi post-FIAD et signatures de conventions... Nabil Kadiri, directeur exécutif et responsable du coverage chez Attijariwafa Bank détaille ces points.
Mounia Kabiri Kettani
Nabil Kadiri, directeur exécutif et responsable du coverage chez Attijariwafa Bank
L'Observateur du Maroc et d'Afrique: Quel rôle le marché de l'investissement du forum international Afrique développement joue-t-il dans la promotion des opportunités économiques des pays participants ?
Nabil Kadiri: Le marché de l'investissement du Forum international Afrique-Développement (FIAD) est un hub clé pour les rencontres entre le secteur public africain et le secteur privé. Cette édition 2024 réunit 11 pays, dont le Maroc, et près de 1 500 entreprises, avec 60 % venant de l'extérieur du Maroc.
Ces pays ont été choisis en raison de la présence solide du groupe Attijariwafa Bank, facilitant la mobilisation des représentants gouvernementaux et publics. Le marché de l'investissement permet aux représentants du secteur public de partager des informations sur leurs économies et d'attirer des investisseurs internationaux grâce à une communication ciblée sur les opportunités et atouts de leurs pays.
Qu’en est-il des retours des pays participants ?
Du côté du secteur public, les retours ont été extrêmement positifs. Les représentants gouvernementaux apprécient cette plateforme de rencontre avec les opérateurs privés de divers secteurs d'activité, venant de plus d'une trentaine de pays. Dirigeants, représentants et chefs d'entreprise participent, apportant une diversité enrichissante au forum. Certains sont familiers avec les pays représentés, d'autres les découvrent pour la première fois.
Pour enrichir leur connaissance, nous avons aménagé un espace de plus de 1 000 mètres carrés au cœur du marché de l'investissement : l'Agora, une scène centrale dédiée aux pitchs et interviews pour promouvoir les programmes et atouts d'investissement de chaque pays. Cette initiative complémentaire enrichit le programme et les méthodes de communication. Nous avons également reçu des retours très positifs dès le premier jour de la part des participants et représentants du secteur privé africain, impressionnés par la dynamique des pitchs pays, la qualité de l'organisation, l'aménagement des espaces et l'engagement de l'équipe du groupe Attijariwafa Bank, que j'ai eu le plaisir de diriger pour cet événement.
Quid des conventions signées lors de cette édition ?
Le marché de l’investissement est également de lieu de célébration pour les accords et partenariats entre divers acteurs, qu’ils soient publics ou privés. L'agora a accueilli la conclusion et la signature de conventions de partenariat et de protocoles d'accord entre des parties publiques et privées, renforçant ainsi les relations et les opportunités de collaboration entre les différents acteurs. Nous sommes vraiment très ravis et satisfaits de cette dynamique et de cette communication autour d'une Afrique qui se transforme, une Afrique ambitieuse qui vient présenter ses projets et qui croit en l'avenir.
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Y a-t-il un suivi avec les différentes agences après la conclusion du FIAD ?
Effectivement, après la fin du FIAD, il y a généralement un suivi avec les différentes agences impliquées. Ce suivi vise principalement à recueillir des feedbacks et des commentaires pour améliorer le programme futur, enrichir l'offre et ajuster les aspects organisationnels. Il permet également de maintenir le contact avec les partenaires à long terme, notamment les agences de promotion des investissements, pour suivre l'avancement des projets discutés lors du forum et explorer de nouvelles orientations stratégiques.
Est-ce qu'il y a eu des projets issus des éditions précédentes du FIAD qui ont été réalisés ?
Il est parfois difficile d'établir un lien direct entre les premières étapes d'un projet initié lors du FIAD et sa réalisation ultérieure. Cependant, particulièrement dans le secteur privé, je peux affirmer que des expériences tangibles existent. J'ai personnellement observé des cas où des clients du groupe Attijariwafa Bank, qui ne se connaissaient pas auparavant, ont fait connaissance grâce au FIAD. Ces rencontres ont souvent abouti à des partenariats commerciaux qui, après quelques mois, ont débouché sur la signature de contrats concrets et la réalisation de transactions commerciales effectives. En matière d'investissement, certains projets ont trouvé leur origine dans ce forum, que ce soit lors de discussions informelles dans les couloirs, des rencontres B2B ou au sein même du marché de l'investissement.