Mobilité. Le grand virage vert
Le Maroc de demain se dessine sous le signe de la durabilité et de l'innovation. En investissant dans la mobilité durable, suivant les Hautes Orientations Royales, le pays se prépare à un avenir où les déplacements seront encore plus respectueux de l'environnement, plus économiques et plus accessibles à tous.
En matière de durabilité, le Maroc mène en parallèle diverses transitions, celle menée dans la mobilité urbaine est des plus visibles à travers le transport en commun. Les tramways et les busways pourrait même faire florès, après les expériences réussies menées pour le premier mode de transport à Casablanca et à Rabat et pour le deuxième également dans la capitale économique et à Marrakech. L’électrique pourrait aussi gagner du terrain à travers les véhicules personnels. Une première voiture à hydrogène 100% marocaine a même été construite et présentée à Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Pour accélérer la cadence vers des modes et des moyens de transports propres, le ministère du Transport et de la Logistique prépare une charte nationale pour une mobilité durable d'ici 2035. Ce projet vise à fédérer les efforts des acteurs du secteur, établissant ainsi un dialogue national pour définir une vision commune. L'objectif principal est de réaliser une transition vers une mobilité efficace, alliant modernisation, compétitivité et réduction de l'impact environnemental, conformément aux objectifs de développement durable et à l'Accord de Paris sur le climat.
Des projets concrets sont prévus, tels que le renforcement des stratégies climatiques pour le secteur des transports et la décarbonisation des transports. L'accent est mis sur la création d'un système de mobilité intégré, favorisant des services durables et compétitifs.
La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a déjà exploré les opportunités d'une mobilité durable, suggérant la création d'une filière industrielle, la promotion des véhicules électriques, et l'adaptation du système électrique national pour répondre à la demande croissante.
Mobilité électrique tout azimut
Le plan gouvernemental met un accent particulier sur l'augmentation de l'utilisation des véhicules électriques et le développement des systèmes de transport intelligents (ITS). Le Royaume cible 2 millions de voitures électriques par an à l’horizon 2030. La mise en place d’une infrastructure adaptée à la production de batteries électriques constitue une étape importante dans ce projet notamment à travers la création de zones industrielles spécialisées dans ce domaine.
Créée en janvier 2023, l’association professionnelle intersectorielle pour la mobilité électrique (APIME) annonce déjà le déploiement de 2.500 nouvelles bornes de recharge pour véhicules électriques, d’ici 2026. Ces équipements seront installés dans les grandes villes, notamment Tanger, Rabat et Casablanca.
La future charte nationale de mobilité durable prévoit également de promouvoir des moyens de transport individuels plus écologiques, tels que les bicyclettes et d’encourager l'utilisation du transport en commun. Le tramway de Rabat-Salé, celui de Casablanca et le busway sont des exemples de cette transition, offrant des alternatives de transport propres et efficaces.
Il y a quelques mois, le ministère de l'Intérieur a publié un guide exhaustif pour l'élaboration de plans de mobilité urbaine durable, destiné principalement aux collectivités territoriales et aux communes. Ce document offre un ensemble de concepts clés pour encadrer la nouvelle approche de planification de la mobilité urbaine au Maroc, tout en soutenant les acteurs territoriaux dans l’adoption de nouvelles méthodes de planification. Il s'appuie sur de nombreuses années d'expériences issues des précédentes démarches de Plan de Déplacements Urbains (PDU) pour garantir l'efficacité du processus.
Le royaume se donne les moyens de renforcer sa position sur la scène internationale en tant que pionnier de la transition multimodale verte.