L’UE choisit le Luxembourg pour riposter au régime algérien

Suite aux positions fermes prises par la plupart des pays européens ayant solennellement déclaré l’importance stratégique qu’ils accordent à leur partenariat avec le Maroc malgré la décision de la Cour européenne de justice (CJUE), la rage s’est intensifiée au palais El Mouradia. Une rage tellement aveuglante que le régime algérien a commis une nouvelle bourde diplomatique en annonçant via son agence officielle avoir «sollicité des éclaircissements sur les réactions des pays de l’Union européenne à la décision de la CJUE». Ce vain effet d’annonce a valu au président Abdelmajid Tebboune une nouvelle réponse tout aussi cinglante que celles déjà données par les pays européens qui tiennent à leur partenariat avec le Maroc quoi qu’il puisse advenir. Et c’est le Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, également vice-président de la Commission européenne, qui l’a lui-même exprimée lundi 14 octobre. Son message montre clairement l’agacement qu’éprouvent les Européens des gesticulations du régime algérien.
Une fois de plus, Josep Borrell a réaffirmé, l’«immense valeur» que l’UE accorde au partenariat stratégique avec le Maroc.
«Immense». «Valeur». Ces mots n’ont pas été choisis au hasard, comme tout le contenu du message qui était écrit pour qu'aucun mot ne soit oublié.
Le chef de la diplomatie européenne a ajouté que les 27 «souhaitent approfondir le partenariat liant le Maroc et l’UE, qui est un partenariat de longue portée, de longue durée, très dense et approfondi». Les semeurs de zizanie en prennent donc pour leur grade.
Au fond et à la forme limpides de la réponse de l’UE s’ajoutent le cadre et le lieu dans lesquels elle a été exprimée. C’était en marge du Conseil des Affaires étrangères de l’UE tenu au Luxembourg. Là même où siège la CJUE.
Comme pour annoncer au régime algérien qu’il n’a plus rien à espérer, l’UE s’est tournée vers l’avenir, comme le montre cette annonce de Josep Borrell : «Nous avons noué des relations amicales et une coopération à plusieurs facettes avec le Maroc, et nous souhaitons la poursuivre et la renforcer durant les mois à venir».
Il s’agit d’un message encore plus fort de la part de l’UE en faveur du Maroc, après la déclaration commune signée conjointement par Borrel et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ayant réaffirmé l’engagement des Européens pour "davantage de préservation et de renforcement des relations étroites avec le Royaume dans tous les domaines".
La répétition aide à la compréhension, dit dans son sens global un adage maghrébin qu’il ne siérait pas ici de reprendre littéralement par respect pour nos frères algériens.