Mustapha Chaoune : « L'UAOTL s'engage à redynamiser le secteur du transport africain »
L'union africaine des organisations de transport et logistique a récemment tenu son premier congrès. Quels en sont les faits marquants ? Quelle est la feuille de route de l'UAOTL pour relever les défis auxquels est confronté le secteur du transport ? Le président de cette union, Mustapha Chaoune fait le point. (vidéo)
Mounia Kabiri Kettani
Mustapha Chaoune président de l'union africaine des organisations de transport et logistique (UAOTL)
L'union africaine des organisations de transport et logistique a tenu son premier congrès. Quels sont les résultats et les faits marquants ?
Les élections du premier congrès de l’UAOTL se sont déroulées dans un climat de transparence, accompagnées de deux jours de discussions enrichissantes et d'examens approfondis des rapports à l'ordre du jour. Pour la première fois, des représentants de l'Union africaine étaient présents au Maroc pour superviser cet événement continental, dédié à un secteur qui n'avait jamais connu une telle rencontre. Cela témoigne de l'évolution de l'Union africaine, qui fonctionne désormais comme une plateforme inclusive pour tous les pays d'Afrique, mettant un accent particulier sur la facilitation des échanges de transport, tant de marchandises que de personnes, à travers le continent.
Cependant, il est indéniable que des défis majeurs demeurent, que la nouvelle plateforme de l'Union africaine pour le transport et la logistique devra impérativement aborder. Bien que le concept ne soit pas totalement nouveau, l'adaptation récente des statuts aux normes de l'Union africaine et l'intégration de professionnels, d'experts, d'acteurs économiques et de représentants des ministères dans ses structures marquent une avancée significative. Cela est crucial pour garantir que chaque décision ou proposition soit élaborée dans un cadre participatif, réunissant tous les acteurs du secteur des transports.
Le Maroc a réussi à conserver la présidence de cette union. De plus, il a obtenu la plus haute vice-présidence parmi les vice-présidents de l'Union africaine, avec une responsabilité spécifique pour l'Afrique du Nord, ainsi que le secrétariat général. Autrement dit, les clés principales du secteur ont été confiées à des élus, témoignant d'un consensus largement partagé parmi les pays africains.
Quelle feuille de route pour l’UAOTL ?
Une stratégie de travail a été adoptée, avec une réunion prévue dans un mois ou deux pour le bureau exécutif, en collaboration avec les présidents des comités secondaires. Il est essentiel d'établir des comités qui se penchent sur tous les secteurs du transport, car l’UAOTL englobe l'ensemble des domaines et métiers liés à cette thématique. Plus d'une dizaine de comités seront ainsi constitués, chacun dirigé par un président et un vice-président représentant toutes les régions d'Afrique.
Le bureau exécutif se réunira avec les présidents régionaux afin d'élaborer une feuille de route claire. Lors de la conférence, il n'y avait pas d'espace propice aux échanges, en particulier avec l'intégration de nouveaux membres. Il est donc nécessaire de leur accorder un peu de temps pour s'adapter, un délai d'un à deux mois maximum.
Ce congrès s'est déroulé en parallèle de la première édition du forum international du transport et de la logistique, Logiterr 2024. Quel bilan en tirez-vous ?
Ce congrès s'est tenu en parallèle de la première édition du forum international du transport et de la logistique, Logiterr 2024. Effectivement, il s'agit d'un événement inaugural sur la logistique et le transport, organisé en collaboration avec la commune de Tanger et d'autres partenaires. Cette édition a rencontré un franc succès, malgré les prévisions pessimistes de certains. La participation a été forte, rassemblant divers acteurs du secteur, et plusieurs accords ont été signés entre des acteurs économiques, ce qui revêt une grande importance.
De plus, l’expérience marocaine a été mise en avant dans plusieurs domaines, permettant aux participants africains et étrangers, y compris des Européens et des Américains, de bénéficier de ces échanges enrichissants. Cela illustre bien l’intérêt de nombreux pays pour cet événement, visant à partager des expériences et des connaissances. Par ailleurs, les relations économiques se renforcent grâce à cette exposition, ce qui est l’objectif visé. Le forum et l’exposition doivent servir de plateforme pour établir des accords et favoriser la prospérité tant de l'économie nationale que de l'économie africaine à travers l'organisation de tels événements.
Quels obstacles entravent actuellement le développement du secteur des transports en Afrique et au Maroc ?
Nous faisons face à des défis majeurs qui nécessitent une accélération des réformes, notamment des réformes structurelles au sein du système de transport. Ce secteur, chargé de nombreux problèmes accumulés au fil des ans, requiert une volonté politique affirmée. Il est crucial que tous les acteurs s'engagent résolument dans cette réforme, surtout à l'aube d'enjeux considérables pour le Maroc. Le pays doit rester le moteur du continent africain, car il occupe aujourd'hui une position de leader dans divers domaines, y compris le secteur des transports.
L'expérience marocaine est indéniablement pionnière et profitera à l'ensemble des professionnels du transport à l'échelle continentale. Heureusement, notre proximité avec l'Europe et les relations que nous entretenons en matière de transport international nous ont permis d'élaborer un cadre législatif, même si son ampleur est limitée par rapport aux normes de l'Union européenne. Cependant, cela ne doit pas nous dissuader d'avancer dans la bonne direction, tout en tenant compte des défis et des problématiques liés à la circulation en Afrique.
Comment l’UAOTL compte-t-elle surmonter ces défis ?
Dans ce contexte, l'UAOTL présidée par le Royaume du Maroc doit jouer un rôle déterminant. Cela est essentiel non seulement pour faciliter la circulation des personnes et des marchandises, mais aussi pour renforcer les capacités des professionnels du secteur. Un manque de formation, de sécurité routière et des conditions minimales d'exercice sont autant d'obstacles à surmonter. Ainsi, l'union a la responsabilité de mener des actions significatives pour inciter les gouvernements à améliorer le secteur du transport, favorisant ainsi les échanges commerciaux entre les pays africains.
Les élections du premier congrès de l’UAOTL se sont déroulées dans un climat de transparence, accompagnées de deux jours de discussions enrichissantes et d'examens approfondis des rapports à l'ordre du jour. Pour la première fois, des représentants de l'Union africaine étaient présents au Maroc pour superviser cet événement continental, dédié à un secteur qui n'avait jamais connu une telle rencontre. Cela témoigne de l'évolution de l'Union africaine, qui fonctionne désormais comme une plateforme inclusive pour tous les pays d'Afrique, mettant un accent particulier sur la facilitation des échanges de transport, tant de marchandises que de personnes, à travers le continent.
Cependant, il est indéniable que des défis majeurs demeurent, que la nouvelle plateforme de l'Union africaine pour le transport et la logistique devra impérativement aborder. Bien que le concept ne soit pas totalement nouveau, l'adaptation récente des statuts aux normes de l'Union africaine et l'intégration de professionnels, d'experts, d'acteurs économiques et de représentants des ministères dans ses structures marquent une avancée significative. Cela est crucial pour garantir que chaque décision ou proposition soit élaborée dans un cadre participatif, réunissant tous les acteurs du secteur des transports.
Le Maroc a réussi à conserver la présidence de cette union. De plus, il a obtenu la plus haute vice-présidence parmi les vice-présidents de l'Union africaine, avec une responsabilité spécifique pour l'Afrique du Nord, ainsi que le secrétariat général. Autrement dit, les clés principales du secteur ont été confiées à des élus, témoignant d'un consensus largement partagé parmi les pays africains.
Quelle feuille de route pour l’UAOTL ?
Une stratégie de travail a été adoptée, avec une réunion prévue dans un mois ou deux pour le bureau exécutif, en collaboration avec les présidents des comités secondaires. Il est essentiel d'établir des comités qui se penchent sur tous les secteurs du transport, car l’UAOTL englobe l'ensemble des domaines et métiers liés à cette thématique. Plus d'une dizaine de comités seront ainsi constitués, chacun dirigé par un président et un vice-président représentant toutes les régions d'Afrique.
Le bureau exécutif se réunira avec les présidents régionaux afin d'élaborer une feuille de route claire. Lors de la conférence, il n'y avait pas d'espace propice aux échanges, en particulier avec l'intégration de nouveaux membres. Il est donc nécessaire de leur accorder un peu de temps pour s'adapter, un délai d'un à deux mois maximum.
Ce congrès s'est déroulé en parallèle de la première édition du forum international du transport et de la logistique, Logiterr 2024. Quel bilan en tirez-vous ?
Ce congrès s'est tenu en parallèle de la première édition du forum international du transport et de la logistique, Logiterr 2024. Effectivement, il s'agit d'un événement inaugural sur la logistique et le transport, organisé en collaboration avec la commune de Tanger et d'autres partenaires. Cette édition a rencontré un franc succès, malgré les prévisions pessimistes de certains. La participation a été forte, rassemblant divers acteurs du secteur, et plusieurs accords ont été signés entre des acteurs économiques, ce qui revêt une grande importance.
De plus, l’expérience marocaine a été mise en avant dans plusieurs domaines, permettant aux participants africains et étrangers, y compris des Européens et des Américains, de bénéficier de ces échanges enrichissants. Cela illustre bien l’intérêt de nombreux pays pour cet événement, visant à partager des expériences et des connaissances. Par ailleurs, les relations économiques se renforcent grâce à cette exposition, ce qui est l’objectif visé. Le forum et l’exposition doivent servir de plateforme pour établir des accords et favoriser la prospérité tant de l'économie nationale que de l'économie africaine à travers l'organisation de tels événements.
Quels obstacles entravent actuellement le développement du secteur des transports en Afrique et au Maroc ?
Nous faisons face à des défis majeurs qui nécessitent une accélération des réformes, notamment des réformes structurelles au sein du système de transport. Ce secteur, chargé de nombreux problèmes accumulés au fil des ans, requiert une volonté politique affirmée. Il est crucial que tous les acteurs s'engagent résolument dans cette réforme, surtout à l'aube d'enjeux considérables pour le Maroc. Le pays doit rester le moteur du continent africain, car il occupe aujourd'hui une position de leader dans divers domaines, y compris le secteur des transports.
L'expérience marocaine est indéniablement pionnière et profitera à l'ensemble des professionnels du transport à l'échelle continentale. Heureusement, notre proximité avec l'Europe et les relations que nous entretenons en matière de transport international nous ont permis d'élaborer un cadre législatif, même si son ampleur est limitée par rapport aux normes de l'Union européenne. Cependant, cela ne doit pas nous dissuader d'avancer dans la bonne direction, tout en tenant compte des défis et des problématiques liés à la circulation en Afrique.
Comment l’UAOTL compte-t-elle surmonter ces défis ?
Dans ce contexte, l'UAOTL présidée par le Royaume du Maroc doit jouer un rôle déterminant. Cela est essentiel non seulement pour faciliter la circulation des personnes et des marchandises, mais aussi pour renforcer les capacités des professionnels du secteur. Un manque de formation, de sécurité routière et des conditions minimales d'exercice sont autant d'obstacles à surmonter. Ainsi, l'union a la responsabilité de mener des actions significatives pour inciter les gouvernements à améliorer le secteur du transport, favorisant ainsi les échanges commerciaux entre les pays africains.