L’écrivain Boualem Sansal arrêté en Algérie
Agé de 75 ans, l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été arrêté samedi 16 novembre à son arrivée à l'aéroport d'Alger en provenance de Paris, assurent plusieurs médias français. Ses proches sont sans nouvelles de lui depuis cette date.
Kawtar Firdaous
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal.
Boualem Sansal qui vit en Algérie aurait été interpellé par des éléments de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) algérienne et devrait être présenté incessamment devant le procureur de la République, selon le journal Le Monde. Les éditions Gallimard, son éditeur, se disent « très inquiètes », B. Sansal n’ayant pas donné de nouvelles depuis plusieurs jours.
On ignore pour l’heure les raisons de l’arrestation de l’auteur franco-algérien. Ingénieur de formation, il a été haut fonctionnaire et a occupé le poste de Directeur général de l’industrie et de la restructuration, avant d’être démis de ses fonctions en 2003. Ses écrits s’attaquent principalement à plusieurs tabous de la société algérienne, comme son premier livre, "Le Serment des barbares" (Gallimard, 1999), où il tente de comprendre les mentalités qui avaient poussé ses concitoyens dans la guerre civile meurtrière de la « Décennie noire » (1992-2002).
Dans "Le Village de l’Allemand" sorti en 2008, il traite de la question des relations troubles entre le nazisme et certains mouvements de lutte contre la colonisation.
En 2012, il se rend en Israel et entretient ouvertement des relations avec des écrivains israéliens, notamment David Grossman. Il n’a pas hésité à soutenir le Hirak, le mouvement de contestation contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un 5e mandat (2019), et a protesté contre le sort réservé aux migrants par son gouvernement.
L’écrivain qui vivait dans la ville de Boumerdès n’a jamais vu ses livres interdits par le régime algérien. Selon le journal Le Monde, son arrestation serait peut-être liée à ses propos polémiques sur le média « Frontières » sur YouTube, repris par les médias marocains. Selon certains observateurs, explique le journal Le Monde, Boualem Sansal serait passible d’une poursuite pour « atteinte à l’intégrité territoriale ».
« Quand la France a colonisé l’Algérie, dit-il, toute la partie ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc : Tlemcen, Oran et même jusqu’à Mascara (...). Quand la France colonise l’Algérie, elle s’installe comme protectorat au Maroc et décide comme ça, arbitrairement, de rattacher tout l’est du Maroc à l’Algérie, en traçant une frontière. »
On ignore pour l’heure les raisons de l’arrestation de l’auteur franco-algérien. Ingénieur de formation, il a été haut fonctionnaire et a occupé le poste de Directeur général de l’industrie et de la restructuration, avant d’être démis de ses fonctions en 2003. Ses écrits s’attaquent principalement à plusieurs tabous de la société algérienne, comme son premier livre, "Le Serment des barbares" (Gallimard, 1999), où il tente de comprendre les mentalités qui avaient poussé ses concitoyens dans la guerre civile meurtrière de la « Décennie noire » (1992-2002).
Dans "Le Village de l’Allemand" sorti en 2008, il traite de la question des relations troubles entre le nazisme et certains mouvements de lutte contre la colonisation.
En 2012, il se rend en Israel et entretient ouvertement des relations avec des écrivains israéliens, notamment David Grossman. Il n’a pas hésité à soutenir le Hirak, le mouvement de contestation contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un 5e mandat (2019), et a protesté contre le sort réservé aux migrants par son gouvernement.
L’écrivain qui vivait dans la ville de Boumerdès n’a jamais vu ses livres interdits par le régime algérien. Selon le journal Le Monde, son arrestation serait peut-être liée à ses propos polémiques sur le média « Frontières » sur YouTube, repris par les médias marocains. Selon certains observateurs, explique le journal Le Monde, Boualem Sansal serait passible d’une poursuite pour « atteinte à l’intégrité territoriale ».
« Quand la France a colonisé l’Algérie, dit-il, toute la partie ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc : Tlemcen, Oran et même jusqu’à Mascara (...). Quand la France colonise l’Algérie, elle s’installe comme protectorat au Maroc et décide comme ça, arbitrairement, de rattacher tout l’est du Maroc à l’Algérie, en traçant une frontière. »