Erika Mouynes : "Il est temps pour le Sud global de rompre sa dépendance au Nord"
Dans un contexte mondial marqué par des déséquilibres persistants entre le Nord et le Sud, Erika Mouynes, ancienne ministre des Affaires étrangères du Panama, livre une vision ambitieuse pour l'avenir des pays du Sud global.
Mounia Kabiri Kettani
Erika Mouynes, ancienne ministre des Affaires étrangères du Panama.
« Il est temps de réduire notre dépendance au Nord et de regarder en nous-mêmes », déclare à l’Observateur du Maroc et d’Afrique l’ancienne ministre des affaires étrangères du Panama, Erika Mouynes lors des Atlantic Dialogues 2024. Elle estime que le moment est venu d’une "disruption" majeure dans les relations internationales. « Les nations du Sud global doivent cesser de dépendre des structures et des paradigmes imposés par le Nord pour se concentrer sur leur propre potentiel et leurs alliances ». Cette démarche, selon elle, permettra de renforcer leur voix sur la scène mondiale et de réclamer une place plus juste à la table des grandes décisions.
Le potentiel inexploité du Sud global
Pour Erika Mouynes, le Sud global, et en particulier l’Afrique et l’Amérique latine, regorge de potentialités. Ces régions possèdent, selon elle, des atouts considérables : "Nous avons les chiffres : en termes de représentation, de nombre de pays, de population, de ressources, de minéraux critiques... tout." Elle appelle ainsi les pays du Sud à prendre conscience de leur force collective pour rompre la dépendance au Nord et réclamer une place plus importante dans les grandes organisations internationales, telles que les Nations unies, la Banque mondiale, l’OMC ou l’OMS.
Le Maroc comme modèle de leadership
Mouynes cite le Maroc comme un exemple inspirant de leadership au sein du Sud global. Elle salue ses politiques industrielles visionnaires qui produisent déjà des résultats concrets : "Le Maroc a pris un rôle de leader qui, à mon avis, est mérité. Cela se voit dans des chiffres concrets, et il offre un modèle à suivre sur plusieurs fronts." Pour elle, ce type de leadership, soutenu par des actions tangibles et des résultats mesurables, est essentiel pour que d’autres nations puissent emboîter le pas.
Repenser la coopération Sud-Sud
L’ancienne ministre souligne également l’urgence de renforcer les liens entre les nations du Sud global, en particulier entre l’Afrique et l’Amérique latine, à travers l’Atlantique. Elle estime que ces régions, trop souvent focalisées sur leur relation avec le Nord, négligent leur potentiel de coopération mutuelle. "Plutôt que de se plaindre que le Nord nous devance, demandons-nous pourquoi nous n’agissons pas davantage ensemble," affirme-t-elle.
Cette collaboration passe aussi par une valorisation des richesses culturelles et économiques locales. Selon Mouynes, il n’y a aucune raison de considérer que les produits ou les idées venant du Nord sont supérieurs. "Nos cultures regorgent de richesses que nous pouvons explorer et échanger entre nous," insiste-t-elle.
Investir dans la jeunesse
Un autre axe clé de la vision d’Erika Mouynes repose sur la jeunesse. Elle appelle à multiplier les échanges entre jeunes d’Afrique et d’Amérique latine, afin de construire des liens durables entre les futurs leaders. "Ce sont eux les leaders de demain. Ils doivent dès maintenant tisser des liens d’amitié, se comprendre et s’identifier les uns aux autres," explique-t-elle.
Pour Mouynes, le moment est venu d’une "disruption" majeure dans les relations internationales. Les nations du Sud global doivent cesser de dépendre des structures et des paradigmes imposés par le Nord pour se concentrer sur leur propre potentiel et leurs alliances. Cette démarche, selon elle, permettra de renforcer leur voix sur la scène mondiale et de réclamer une place plus juste à la table des grandes décisions.
En conclusion, le message d’Erika Mouynes est clair : le Sud global a tout en main pour transformer le système mondial, mais cette transformation passe par une prise de conscience collective et une volonté d’agir ensemble. Le Maroc, en tant que modèle de leadership, et les échanges entre jeunes générations, représentent deux leviers essentiels pour faire avancer cette vision ambitieuse d’autonomie et de coopération.
Le potentiel inexploité du Sud global
Pour Erika Mouynes, le Sud global, et en particulier l’Afrique et l’Amérique latine, regorge de potentialités. Ces régions possèdent, selon elle, des atouts considérables : "Nous avons les chiffres : en termes de représentation, de nombre de pays, de population, de ressources, de minéraux critiques... tout." Elle appelle ainsi les pays du Sud à prendre conscience de leur force collective pour rompre la dépendance au Nord et réclamer une place plus importante dans les grandes organisations internationales, telles que les Nations unies, la Banque mondiale, l’OMC ou l’OMS.
Le Maroc comme modèle de leadership
Mouynes cite le Maroc comme un exemple inspirant de leadership au sein du Sud global. Elle salue ses politiques industrielles visionnaires qui produisent déjà des résultats concrets : "Le Maroc a pris un rôle de leader qui, à mon avis, est mérité. Cela se voit dans des chiffres concrets, et il offre un modèle à suivre sur plusieurs fronts." Pour elle, ce type de leadership, soutenu par des actions tangibles et des résultats mesurables, est essentiel pour que d’autres nations puissent emboîter le pas.
Repenser la coopération Sud-Sud
L’ancienne ministre souligne également l’urgence de renforcer les liens entre les nations du Sud global, en particulier entre l’Afrique et l’Amérique latine, à travers l’Atlantique. Elle estime que ces régions, trop souvent focalisées sur leur relation avec le Nord, négligent leur potentiel de coopération mutuelle. "Plutôt que de se plaindre que le Nord nous devance, demandons-nous pourquoi nous n’agissons pas davantage ensemble," affirme-t-elle.
Cette collaboration passe aussi par une valorisation des richesses culturelles et économiques locales. Selon Mouynes, il n’y a aucune raison de considérer que les produits ou les idées venant du Nord sont supérieurs. "Nos cultures regorgent de richesses que nous pouvons explorer et échanger entre nous," insiste-t-elle.
Investir dans la jeunesse
Un autre axe clé de la vision d’Erika Mouynes repose sur la jeunesse. Elle appelle à multiplier les échanges entre jeunes d’Afrique et d’Amérique latine, afin de construire des liens durables entre les futurs leaders. "Ce sont eux les leaders de demain. Ils doivent dès maintenant tisser des liens d’amitié, se comprendre et s’identifier les uns aux autres," explique-t-elle.
Pour Mouynes, le moment est venu d’une "disruption" majeure dans les relations internationales. Les nations du Sud global doivent cesser de dépendre des structures et des paradigmes imposés par le Nord pour se concentrer sur leur propre potentiel et leurs alliances. Cette démarche, selon elle, permettra de renforcer leur voix sur la scène mondiale et de réclamer une place plus juste à la table des grandes décisions.
En conclusion, le message d’Erika Mouynes est clair : le Sud global a tout en main pour transformer le système mondial, mais cette transformation passe par une prise de conscience collective et une volonté d’agir ensemble. Le Maroc, en tant que modèle de leadership, et les échanges entre jeunes générations, représentent deux leviers essentiels pour faire avancer cette vision ambitieuse d’autonomie et de coopération.