Syrie. C'est la grande ruée diplomatique vers Damas

Plusieurs pays et organisations avaient salué la chute d'Assad, disant cependant attendre de voir comment les nouvelles autorités, musulmanes sunnites, allaient traiter les minorités du pays multiethnique et multiconfessionnel.
Entretemps, plusieurs ont annoncé avoir établi un contact avec elles encouragés par les déclarations du nouveau Premier ministre chargé de la transition, Mohammad al-Bachir, qui a promis de "garantir les droits de tous".
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a rencontré Abou Mouhammad al-Jolani, chef du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), à la tête de la coalition de groupes rebelles qui a chassé Bachar al Assad du pouvoir, a annoncé la coalition sur sa chaîne Telegram.
"Nous devons veiller à ce que la Syrie reçoive une aide humanitaire immédiate accrue pour la population et pour tous les réfugiés qui souhaitent rentrer", a déclaré plus tôt dans la journée G. Pedersen, dont la visite est la première d'un haut responsable de l'ONU depuis la fuite d’Assad en Russie.
L'Union européenne prévoyait d’envoyer ce lundi un haut représentant à Damas pour y rencontrer les dirigeants du nouveau pouvoir a annoncé la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.
Après Washington samedi, le Royaume-Uni, par la voix de son chef de la diplomatie David Lammy, a annoncé dimanche avoir établi des "contacts diplomatiques" avec HTS, classé comme une organisation par Londres.
De son côté, la France a annoncé l'envoi d'une mission diplomatique mardi à Damas, la première depuis 12 ans, pour "établir de premiers contacts" avec les nouvelles autorités.
Doha a annoncé la réouverture mardi de son ambassade en Syrie après l'arrivée dimanche d'une délégation qatarie dans le pays où elle a rencontré les nouvelles autorités.
La Turquie avait déjà rouvert samedi son ambassade à Damas après plus de 12 ans de fermeture.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pour sa part annoncé vouloir fournir à titre humanitaire à la Syrie des céréales et d'autres produits agricoles.
Après 50 ans de règne sans partage du clan Assad et d'une répression implacable, les nouvelles autorités s'emploient à rassurer la communauté internationale.