Où est passée la CGEM ?
Un silence troublant semble peser sur la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à un moment décisif pour l’avenir du pays, marqué par des réformes structurelles qui suscitent des débats importants. Ce mutisme, presque incompréhensible, contraste vivement avec le rôle attendu d’une organisation censée représenter la voix des entreprises marocaines.

Chakib Alj
Fait notable, certains syndicats, malgré leur faiblesse structurelle et leur influence limitée, affichent une combativité plus affirmée que celle de la CGEM. Non contents de se contenter de communiqués de presse destinés à assurer une présence médiatique minimale, ils investissent activement les débats publics, argumentent avec ténacité et n’hésitent pas à polémiquer pour faire avancer leurs revendications. Leur implication a notamment permis de faire entendre leur voix sur des dossiers clés, comme la révision de l’impôt sur le revenu (IR), où des avancées ont été obtenues.
Aujourd’hui encore, alors que la réforme complexe et controversée des retraites est de nouveau sur la table des négociations, ces syndicats se battent pour influencer le cours des discussions.
Et la CGEM dans tout cela ?
La question revient de toutes parts : où est la CGEM, dont la voix semble s’être éteinte sous l’ère Chakib Alj ?
À une époque où le contexte socio-économique exige des prises de position fortes, son absence sur le terrain du débat public inquiète.
Les anciens de la Confédération ne cachent pas leur désarroi face à cette situation. « La CGEM actuelle n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fut sous des présidents comme Abderrahim Lahjouji, Moulay Hafid Elalamy ou encore Meriem Bensalah », déplorent divers observateurs.
Rappelons que Lahjouji avait osé défier l’inamovible Driss Basri, que Meriem Bensalah s’était courageusement opposée au nihilisme de Abdelilah Benkirane, et que Moulay Hafid Elalamy, en maître de la communication, intervenait dans tous les débats, inscrivant la CGEM dans une dynamique d’influence tant nationale qu’internationale.
Aujourd’hui, la Confédération semble s’être repliée sur elle-même. Même lorsqu’elle est directement mise en cause, notamment sur des questions aussi fondamentales que la formation de ses propres structures, la direction actuelle choisit de rester muette. Hormis quelques communiqués sporadiques et des interventions convenues, la CGEM semble se délester progressivement de son rôle historique d’aiguillon du monde économique.
Cette inertie est dangereuse. Une organisation qui se cantonne à la neutralité ou à l’inaction face aux grands enjeux du moment court le risque de se transformer en une entité marginale, déconnectée des réalités économiques et sociales. À l’heure où le pays a besoin d’une vision claire et d’un leadership affirmé pour relever des défis complexes, le mutisme de la CGEM est non seulement regrettable, mais potentiellement préjudiciable.
L’histoire récente nous rappelle que la CGEM a toujours été un acteur clé dans les grands débats nationaux. La voir aujourd’hui s’effacer ainsi ne peut qu’interroger sur l’avenir d’une organisation qui, jadis, faisait figure de boussole pour les entreprises marocaines.
Aujourd’hui encore, alors que la réforme complexe et controversée des retraites est de nouveau sur la table des négociations, ces syndicats se battent pour influencer le cours des discussions.
Et la CGEM dans tout cela ?
La question revient de toutes parts : où est la CGEM, dont la voix semble s’être éteinte sous l’ère Chakib Alj ?
À une époque où le contexte socio-économique exige des prises de position fortes, son absence sur le terrain du débat public inquiète.
Les anciens de la Confédération ne cachent pas leur désarroi face à cette situation. « La CGEM actuelle n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fut sous des présidents comme Abderrahim Lahjouji, Moulay Hafid Elalamy ou encore Meriem Bensalah », déplorent divers observateurs.
Rappelons que Lahjouji avait osé défier l’inamovible Driss Basri, que Meriem Bensalah s’était courageusement opposée au nihilisme de Abdelilah Benkirane, et que Moulay Hafid Elalamy, en maître de la communication, intervenait dans tous les débats, inscrivant la CGEM dans une dynamique d’influence tant nationale qu’internationale.
Aujourd’hui, la Confédération semble s’être repliée sur elle-même. Même lorsqu’elle est directement mise en cause, notamment sur des questions aussi fondamentales que la formation de ses propres structures, la direction actuelle choisit de rester muette. Hormis quelques communiqués sporadiques et des interventions convenues, la CGEM semble se délester progressivement de son rôle historique d’aiguillon du monde économique.
Cette inertie est dangereuse. Une organisation qui se cantonne à la neutralité ou à l’inaction face aux grands enjeux du moment court le risque de se transformer en une entité marginale, déconnectée des réalités économiques et sociales. À l’heure où le pays a besoin d’une vision claire et d’un leadership affirmé pour relever des défis complexes, le mutisme de la CGEM est non seulement regrettable, mais potentiellement préjudiciable.
L’histoire récente nous rappelle que la CGEM a toujours été un acteur clé dans les grands débats nationaux. La voir aujourd’hui s’effacer ainsi ne peut qu’interroger sur l’avenir d’une organisation qui, jadis, faisait figure de boussole pour les entreprises marocaines.