BCIJ-DGST. Un projet terroriste déjoué in extremis à Had Soualem
Sur la base d’informations précises fournies par la DGST, le BCIJ a déjoué un projet d’attentat qui était sur le point d’être commis, annonce ce pôle sécuritaire dans un communiqué. Cette nouvelle opération antiterroriste réussie a été menée aux premières heures de ce dimanche 26 janvier à Had Soualem (Province de Berrechid) et a permis l’arrestation de quatre «extrémistes liés à Daech».
Marquée par la participation de techniciens spécialisés dans la détection des explosifs ainsi des éléments de la Brigade aérienne et l’unité cynotechnique équipés de chiens détecteurs d’explosifs et d’engins piégés, l’intervention s’est déroulée simultanément dans deux domiciles, situés dans le secteur Oulad Jaâfar. Grâce à une coordination méticuleuse entre DGST et BCIJ, les forces spéciales ont réussi à investir les lieux en minimisant les risques, indique ce pôle sécuritaire dans son communiqué. Il a été précisé qu’un hélicoptère de la Gendarmerie Royale, transportant des tireurs d’élite, a survolé la zone pour assurer la couverture aérienne, tandis que des équipes spécialisées dans la détection d’explosifs et des unités cynotechniques ont été mobilisées pour sécuriser les lieux.
Selon la même source, les perquisitions ont permis la saisie d’un arsenal inquiétant, incluant plusieurs armes blanches, une importante quantité de substances chimiques suspectes et du matériel destiné à la fabrication d’explosifs. Parmi les éléments saisis figuraient des engrais chimiques, du soufre, de la poudre de charbon, des fils électriques, du matériel de soudure et des adhésifs. Ces composants, soigneusement entreposés par les suspects, auraient été destinés à la fabrication de charges explosives artisanales.
L’enquête préliminaire a révélé que les quatre individus arrêtés avaient déjà franchi une étape décisive dans leur radicalisation. Une vidéo dans laquelle ils prêtaient allégeance à Daech a été interceptée par les services de la DGST. Dans cet enregistrement, les suspects déclaraient leur intention de passer à l’action imminente, un élément qui a accéléré l’intervention des forces de l’ordre.
Outre ces révélations, la DGST et le BCIJ précisent dans leur communiqué que l’un des aspects les plus inquiétants de cette affaire réside dans la planification minutieuse des attaques envisagées. Selon les investigations, deux des frères interpellés avaient effectué des repérages ciblés sur des sites stratégiques, documentant leurs observations par des photos et vidéos. Parallèlement, poursuit la même source, le groupe s’était procuré, en une seule journée, plusieurs produits chimiques auprès de différents commerces, démontrant sa volonté d’accélérer les préparatifs d’un passage à l’acte.
Les renseignements recueillis laissent penser que ces terroristes présumés ne comptaient pas s’arrêter à une seule opération, souligne le communiqué. «Leur projet initial consistait à perpétrer des attentats d’envergure, avant de rejoindre des camps d’entraînement de Daech dans la région du Sahel. Cette stratégie illustre une tendance inquiétante où des cellules locales cherchent à intégrer les réseaux internationaux du terrorisme jihadiste».
Suite à leur arrestation, les quatre suspects ont été placés en garde à vue sous la supervision du parquet spécialisé en matière de terrorisme. L’enquête, pilotée par le BCIJ, vise désormais à identifier d’éventuels complices, ainsi qu’à déterminer les connexions potentielles entre cette cellule et d’autres organisations terroristes régionales ou internationales.
Cette opération réussie s’ajoute à bien d’autres, dont certaines ont sauvé des pays étrangers d’attentats qui auraient été meurtriers. Elle reconfirme l’efficacité exemplaire des services de renseignement marocains dans la lutte contre la menace terroriste. Grâce à la vigilance sans faille de ses institutions sécuritaires, le Maroc continue de faire figure de modèle en matière de prévention et de neutralisation des menaces terroristes et des autres dangers criminels.
