Ken Lohento : « Seuls 5% des petits producteurs africains utilisent le numérique »
Pour Ken Lohento, spécialiste de l'agriculture digitale à la FAO, l’adoption du numérique en agriculture reste limitée en Afrique, freinée par le coût d’accès, le manque de formation et l'absence de soutien gouvernemental, malgré son fort potentiel pour améliorer la productivité. (vidéo)
Mounia Kabiri Kettani
Ken Lohento, spécialiste de l'agriculture digitale à la FAO.
L'agriculture africaine fait face à de nombreux défis, notamment une productivité largement inférieure à celle des pays européens. Ken Lohento, spécialiste de l'agriculture digitale au Bureau Régional Afrique de la FAO, a souligné en marge de la Science Week 2025 organisée par l'UM6P, que cette faible productivité s'explique en partie par les effets du changement climatique, la dégradation des sols et le manque d'organisation des chaînes de valeur agricoles.
Pour l’expert, l'un des principaux problèmes réside dans le commerce agricole intra-africain, qui demeure très limité, avec seulement 12% des échanges effectués au sein du continent. En conséquence, l'Afrique continue d'importer massivement des produits vivriers, aggravant le déficit de sa balance commerciale.
Une autre difficulté majeure est la faible implication des jeunes dans l'agriculture. Nombre d'entre eux perçoivent le secteur comme peu attractif, bien que les nouvelles technologies, telles que les outils de communication digitale et les drones, commencent à suscité leur intérêt.
Agriculture africaine, un virage numérique encore freiné
Le numérique offre un potentiel immense pour améliorer la productivité et la commercialisation agricole, mais son adoption reste limitée. « Actuellement, seuls 25% des petits producteurs africains ont accès aux outils digitaux, et seulement 5% les utilisent régulièrement », a expliqué Ken Lohento. Il a ajouté que « cette adoption restreinte est due à plusieurs facteurs : le coût élevé de la connexion Internet, le manque de formation des producteurs et l'absence d'accompagnement gouvernemental suffisant ».
Pour surmonter ces obstacles, l’expert a noté qu’il est crucial de renforcer l'infrastructure numérique, de réduire le coût d'accès aux technologies et d'élaborer des politiques agricoles favorisant l'innovation. L'éducation et la formation jouent également un rôle essentiel afin que les producteurs et les décideurs puissent pleinement exploiter le potentiel des solutions numériques.
Enfin, une attention particulière doit être accordée, d’après Ken Lohento, à l'autonomisation des femmes dans le secteur agricole. « Étant souvent en première ligne de la transformation et de la commercialisation des produits, leur inclusion est essentielle pour garantir un développement durable et équitable de l'agriculture africaine », a-t-il conclu.
Pour l’expert, l'un des principaux problèmes réside dans le commerce agricole intra-africain, qui demeure très limité, avec seulement 12% des échanges effectués au sein du continent. En conséquence, l'Afrique continue d'importer massivement des produits vivriers, aggravant le déficit de sa balance commerciale.
Une autre difficulté majeure est la faible implication des jeunes dans l'agriculture. Nombre d'entre eux perçoivent le secteur comme peu attractif, bien que les nouvelles technologies, telles que les outils de communication digitale et les drones, commencent à suscité leur intérêt.
Agriculture africaine, un virage numérique encore freiné
Le numérique offre un potentiel immense pour améliorer la productivité et la commercialisation agricole, mais son adoption reste limitée. « Actuellement, seuls 25% des petits producteurs africains ont accès aux outils digitaux, et seulement 5% les utilisent régulièrement », a expliqué Ken Lohento. Il a ajouté que « cette adoption restreinte est due à plusieurs facteurs : le coût élevé de la connexion Internet, le manque de formation des producteurs et l'absence d'accompagnement gouvernemental suffisant ».
Pour surmonter ces obstacles, l’expert a noté qu’il est crucial de renforcer l'infrastructure numérique, de réduire le coût d'accès aux technologies et d'élaborer des politiques agricoles favorisant l'innovation. L'éducation et la formation jouent également un rôle essentiel afin que les producteurs et les décideurs puissent pleinement exploiter le potentiel des solutions numériques.
Enfin, une attention particulière doit être accordée, d’après Ken Lohento, à l'autonomisation des femmes dans le secteur agricole. « Étant souvent en première ligne de la transformation et de la commercialisation des produits, leur inclusion est essentielle pour garantir un développement durable et équitable de l'agriculture africaine », a-t-il conclu.