Musique
Jazzablanca 2025 : Salif Keïta, Jordan Rakei, Tif et Emel … aux soirées du Village
Quatre jours durant, les soirées du Village incarneront l’ADN de Jazzablanca. Une parenthèse unique qui mettra en lumière la richesse du jazz et des scènes contemporaines. Avec un line-up d’une grande exigence artistique, le Village proposera un voyage au cœur de la nouvelle scène jazz internationale, tout en mettant en avant des artistes marocains et africains qui redéfinissent les genres.
Au programme, huit formations pour une expérience sonore pleine de contrastes et de surprises : de la musique mandingue de Salif Keita en version acoustique, aux influences électroniques de Aïta Mon Amour, en passant par la fusion folk-électronique de la chanteuse tunisienne Emel, la néo-soul de Jordan Rakei, la rencontre du groove londonien et des rythmes gnaoua de Waaju et Majid Bekkas, l’énergie afrobeat d’Ezra Collective, le jazz contemporain d’Alfa Mist et le rap éclectique de Tif.
Cœur battant du festival, le Village de Jazzablanca a été pensé comme un espace de découvertes et de convivialité, où la musique se vit pleinement. Avec une programmation soigneusement élaborée, des créations originales et une atmosphère immersive, le Village s’est imposé au fil des années comme un lieu incontournable du festival.
Une invitation aux rencontres et aux explorations musicales
Dimanche 6 juillet, Salif Keïta, icône de la musique mandingue, légende et une des plus belles voix de la musique africaine, a entamé en 2025 une tournée exclusive où il revisite son répertoire en version acoustique. En 2018, l’artiste avait annoncé que son opus “Un autre blanc” serait le dernier de sa carrière. Il est finalement retourné en studio pour enregistrer un album acoustique, So Kono, dont la sortie est prévue le 11 avril 2025. Aïta Mon Amour célèbrera ensuite le chant de l’aïta avec un dialogue entre tradition marocaine et influences électroniques. Ce duo formé par Widad Mjama, pionnière du rap féminin au Maroc et Khalil Epi, figure de la scène électronique arabe, propose une réinterprétation audacieuse de la Aïta.
Lundi 7 juillet, la chanteuse, auteure-compositrice et productrice tunisienne Emel, porte-voix de la nouvelle scène alternative maghrébine, présentera sa fusion entre sonorités folk, électroniques et influences nord-africaines. Elle fera la première partie du multi-instrumentiste Jordan Rakei, artiste néo-zélandais installé à Londres et référence de la scène jazz-soul actuelle, qui livrera un concert où se croisent néo-soul, jazz contemporain et R&B.
Mardi 8 juillet, le groove londonien du groupe Waaju rencontrera l’univers gnaoua du maâlem Majid Bekkas pour une fusion vibrante et colorée. Leur collaboration a donné naissance à Alouane. L’album tisse une expérience musicale envoûtante, porté par la synergie entre le guembri de Majid Bekkas et les arrangements psychédéliques de Waaju. Le même soir, Ezra Collective électrisera la scène avec son jazz puissant, teinté d’afrobeat et de hip-hop. Lauréat du Mercury Prize en 2023, et multi-nominé aux Brit Awards cette année, le groupe londonien fait vibrer les scènes du monde entier avec une énergie débordante et une approche qui redéfinit les contours du jazz britannique.
Mercredi 9 juillet, Alfa Mist investira la scène pour dévoiler son approche unique du jazz contemporain. Pianiste autodidacte et producteur, pilier de la nouvelle scène jazz britannique, il tisse des compositions subtiles où se rencontrent harmonies jazz et grooves hip-hop, à la fois introspectives et énergiques, d’une créativité sans limites.
Suivra ensuite le concert de Tif, rappeur algérien installé en France, qui s’impose aujourd’hui comme l’une des voix montantes du rap. Il réinvente les concerts de rap avec une proposition scénique alliant DJ et musique live, avec quatre musiciens (clavier, guitare, batterie, percussions). Salué par la presse et les professionnels de l’industrie, son approche lui a valu en 2022 la Flamme de la Révélation Scénique.