France. Tentative d’assassinat d’un opposant algérien
Trois hommes, dont un travaille dans l'un des consulats d'Algérie en France, ont été mis en examen vendredi à Paris. Ils sont soupçonnés d'avoir projeté l'enlèvement fin avril 2024 sur le sol français d'un opposant au régime algérien, l'influenceur Amir Boukhors.

Trois hommes sont poursuivis pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le 7e jour, en relation avec une entreprise terroriste, a indiqué samedi le parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant des informations obtenues par l'AFP de sources proches du dossier.
Ils sont également mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Vendredi soir, une juge des libertés et de la détention a placé en détention provisoire ces hommes âgés d'une cinquantaine à une soixantaine d'années, avait constaté une journaliste de l'AFP.
L'un d'eux travaille dans un consulat d'Algérie en France, d'après plusieurs sources proches du dossier.
"La question de l'immunité diplomatique se posera dans la procédure" pour ce suspect, qui ne bénéficie pas d'un passeport diplomatique, mais d'un passeport de service, a souligné l'une des sources.
L'enquête a aussi mené à un "père de famille" franco-algérien, "proche" de ce membre du consulat, selon plusieurs sources proches du dossier. Le troisième suspect connaissait les deux premiers.
L'analyse du bornage téléphonique a notamment conduit les enquêteurs jusqu'au consulat d'Algérie, a appris l'AFP de source proche du dossier.
Sur les quatre gardes à vue, révélées par le journal Le Parisien, une a été levée.
Qui est Amir?
Amir Boukhors, alias "Amir DZ", est un influenceur algérien installé en France depuis 2016, dont l'Algérie réclamait le retour pour le juger.
Alger a émis neuf mandats d'arrêt internationaux à son encontre, l'accusant d'escroquerie et d'infractions terroristes. En 2022, la justice française a refusé son extradition. Amir DZ a obtenu l'asile politique en 2023.
L'influenceur, âgé de 41 ans et suivi par plus d'un million d'abonnés sur TikTok, a fait "l'objet de deux agressions graves, une en 2022 et une autre dans la soirée du 29 avril 2024", a rappelé à l'AFP son avocat Eric Plouvier.
L'enquête, ouverte au parquet de Créteil, a été reprise par le Pnat en février dernier.
"Ce tournant judiciaire, avec l'arrestation d'agents liés au régime algérien et leur présentation à un juge, révèle que les faits du 29 avril 2024 sont une affaire d'Etat", a affirmé Me Plouvier. "L'Algérie, n'a pas hésité à mener une action violente sur le sol français par l'intimidation et la terreur", a dénoncé l'avocat.
Alger a d'abord "tenté de le neutraliser avec les mandats d'arrêts" puis, devant le refus de l'extrader, "a voulu venir le chercher directement sur le sol français en l'enlevant", a avancé le conseil.
Enlevé le 29 avril 2024 dans le Val-de-Marne, l'influenceur avait été relâché le 30.
Avec AFP
Ils sont également mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Vendredi soir, une juge des libertés et de la détention a placé en détention provisoire ces hommes âgés d'une cinquantaine à une soixantaine d'années, avait constaté une journaliste de l'AFP.
L'un d'eux travaille dans un consulat d'Algérie en France, d'après plusieurs sources proches du dossier.
"La question de l'immunité diplomatique se posera dans la procédure" pour ce suspect, qui ne bénéficie pas d'un passeport diplomatique, mais d'un passeport de service, a souligné l'une des sources.
L'enquête a aussi mené à un "père de famille" franco-algérien, "proche" de ce membre du consulat, selon plusieurs sources proches du dossier. Le troisième suspect connaissait les deux premiers.
L'analyse du bornage téléphonique a notamment conduit les enquêteurs jusqu'au consulat d'Algérie, a appris l'AFP de source proche du dossier.
Sur les quatre gardes à vue, révélées par le journal Le Parisien, une a été levée.
Qui est Amir?
Amir Boukhors, alias "Amir DZ", est un influenceur algérien installé en France depuis 2016, dont l'Algérie réclamait le retour pour le juger.
Alger a émis neuf mandats d'arrêt internationaux à son encontre, l'accusant d'escroquerie et d'infractions terroristes. En 2022, la justice française a refusé son extradition. Amir DZ a obtenu l'asile politique en 2023.
L'influenceur, âgé de 41 ans et suivi par plus d'un million d'abonnés sur TikTok, a fait "l'objet de deux agressions graves, une en 2022 et une autre dans la soirée du 29 avril 2024", a rappelé à l'AFP son avocat Eric Plouvier.
L'enquête, ouverte au parquet de Créteil, a été reprise par le Pnat en février dernier.
"Ce tournant judiciaire, avec l'arrestation d'agents liés au régime algérien et leur présentation à un juge, révèle que les faits du 29 avril 2024 sont une affaire d'Etat", a affirmé Me Plouvier. "L'Algérie, n'a pas hésité à mener une action violente sur le sol français par l'intimidation et la terreur", a dénoncé l'avocat.
Alger a d'abord "tenté de le neutraliser avec les mandats d'arrêts" puis, devant le refus de l'extrader, "a voulu venir le chercher directement sur le sol français en l'enlevant", a avancé le conseil.
Enlevé le 29 avril 2024 dans le Val-de-Marne, l'influenceur avait été relâché le 30.
Avec AFP