Gabon-présidentielle. C’BON pour Nguema

"Dieu n'abandonne pas son peuple", a déclaré le président élu pour sept ans devant ses partisans réunis au quartier général de sa plateforme de soutien, le Rassemblement des Bâtisseurs, peu après l'annonce des résultats.
"Je tiens à saluer la maturité du peuple gabonais", a-t-il ajouté, appelant chacun à attendre la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle pour "célébrer la victoire".
Le ministre de l'Intérieur Hermann Immongault venait d'annoncer que le président élu avait rassemblé plus de 575.200 voix, soit 90,35% des suffrages.
Son principal adversaire Alain-Claude Bilie By Nze, ex-Premier ministre d'Ali Bongo, n'a obtenu que 3,02%. Les six autres candidats n'ont pas dépassé les 1%. Le taux de participation s'élève à 70,4%, selon les résultats provisoires.
Les chiffres provisoires ont été accueillis par des acclamations de joie de plusieurs centaines de partisans réunis dimanche à son QG.
Dans une atmosphère triomphante, les initiales C'BON, tirées du nom de Brice Clotaire Oligui Nguema, étaient omniprésentes sur les tee-shirts et casquettes dans l'assistance.
Parmi les personnalités invitées figuraient notamment le Premier ministre Raymond Ndong Sima et Brice Laccruche Alihaga, ancien bras droit de l'ex-président Ali Bongo, écarté du pouvoir en 2019.
Chose inédite, les médias privés et étrangers ont été autorisés à filmer le dépouillement.
Des observateurs internationaux ont mené des constats toute la journée à travers le pays, sans noter d'incident majeur. Selon Lynda Nzah Bekale, la porte-parole du Réseau des observateurs citoyens (ROC) gabonais, qui rassemble des membres de la société civile, les élections "se sont vraiment bien passées".
Au total, plus de 900.000 électeurs dans ce pays d'Afrique centrale étaient appelés à voter samedi pour la première élection depuis la déposition par l’actuel président d’Ali Bongo.
Selon la nouvelle constitution, le président gabonais élu prendra la tête du pays avec des pouvoirs élargis. Le poste de Premier ministre a été supprimé à la faveur de la création d'un poste de vice-président.
Avec AFP