Dialogue social. Ce qui a été fait, ce qui reste à faire
Le gouvernement a tenu une nouvelle session de dialogue social avec syndicats et patronat pour faire le point sur les accords de 2022 et 2024. Des mesures ont été actées, notamment des hausses salariales et des réformes sur la retraite et l’impôt sur le revenu. D'autres chantiers restent ouverts, comme la révision du code du travail et des statuts particuliers.
Mounia Kabiri Kettani
Le gouvernement a tenu une nouvelle session de dialogue social avec syndicats et patronat pour faire le point sur les accords de 2022 et 2024.
Les discussions ont permis de dresser un bilan concret des avancées des deux dernières années, et projeter les prochaines étapes. Depuis juillet 2024, tous les fonctionnaires publics ont vu leur salaire augmenter de 1000 dirhams nets mensuels, étalés sur deux tranches. La première a déjà été versée. La deuxième, promise pour juillet 2025, s’inscrira dans un budget global colossal: 45,7 milliards de dirhams d’ici 2026.
Des revalorisations en cascade
Les enseignants, les personnels de la santé, les agents de l’enseignement supérieur... Tous ont bénéficié d’enveloppes sectorielles spécifiques. Dans l’Éducation nationale à elle seule, plus de 17 milliards de dirhams ont été mobilisés. Résultat attendu : un salaire moyen net dans la fonction publique qui grimpera à 10.100 dirhams mensuels en 2026, contre 8.237 en 2021. Le minimum, lui, est déjà passé de 3000 à 4500 dirhams en cinq ans, soit +50 %.
Le secteur privé n’est pas en reste. Le SMIG a connu une hausse de 15 %, pour atteindre 3.046 dirhams nets. Dans les champs et les exploitations agricoles, le SMAG a bondi de 20 %, à 2.255 dirhams. De nouvelles augmentations de 5 % sont d’ores et déjà programmées pour 2026, avec un objectif clair en ligne de mire : unifier progressivement les deux salaires minimums à l’horizon 2028.
Retraite. Vers un système plus juste
Sur le front de la protection sociale, une mesure longtemps attendue a enfin vu le jour : la possibilité pour les assurés n’ayant pas atteint les 3240 jours de cotisations de toucher une pension de vieillesse. Le nouveau seuil, abaissé à 1320 jours, est applicable avec effet rétroactif à compter de janvier 2023. Une avancée sociale majeure qui remet la dignité au cœur du système.
Autre engagement respecté : la réforme de l’impôt sur le revenu. Depuis janvier 2025, elle permet un gain moyen de 400 dirhams par mois pour de nombreuses catégories de travailleurs.
Chantiers en cours
Mais les discussions ne se sont pas limitées aux salaires. Le gouvernement a promis de rouvrir des chantiers structurants : la réforme des statuts particuliers de plusieurs corps de fonctionnaires (ingénieurs, techniciens, inspecteurs du travail...), l’examen du statut des agents des collectivités territoriales (84.000 concernés), ainsi qu’un travail collectif sur l’amendement du Code du travail et des lois encadrant les syndicats.
Enfin, un accord a été trouvé pour la mise en place d’une commission nationale chargée de la réforme des régimes de retraite. Objectif : bâtir un système pérenne, équitable et soutenable, sur la base des principes déjà actés en avril 2024.
Une circulaire signée par le Chef du gouvernement sera prochainement adressée à tous les départements ministériels afin de renforcer le dialogue sectoriel. L’idée : faire descendre les négociations au plus près des réalités, et aboutir à des solutions concrètes pour chaque métier, chaque administration, chaque secteur.
Des revalorisations en cascade
Les enseignants, les personnels de la santé, les agents de l’enseignement supérieur... Tous ont bénéficié d’enveloppes sectorielles spécifiques. Dans l’Éducation nationale à elle seule, plus de 17 milliards de dirhams ont été mobilisés. Résultat attendu : un salaire moyen net dans la fonction publique qui grimpera à 10.100 dirhams mensuels en 2026, contre 8.237 en 2021. Le minimum, lui, est déjà passé de 3000 à 4500 dirhams en cinq ans, soit +50 %.
Le secteur privé n’est pas en reste. Le SMIG a connu une hausse de 15 %, pour atteindre 3.046 dirhams nets. Dans les champs et les exploitations agricoles, le SMAG a bondi de 20 %, à 2.255 dirhams. De nouvelles augmentations de 5 % sont d’ores et déjà programmées pour 2026, avec un objectif clair en ligne de mire : unifier progressivement les deux salaires minimums à l’horizon 2028.
Retraite. Vers un système plus juste
Sur le front de la protection sociale, une mesure longtemps attendue a enfin vu le jour : la possibilité pour les assurés n’ayant pas atteint les 3240 jours de cotisations de toucher une pension de vieillesse. Le nouveau seuil, abaissé à 1320 jours, est applicable avec effet rétroactif à compter de janvier 2023. Une avancée sociale majeure qui remet la dignité au cœur du système.
Autre engagement respecté : la réforme de l’impôt sur le revenu. Depuis janvier 2025, elle permet un gain moyen de 400 dirhams par mois pour de nombreuses catégories de travailleurs.
Chantiers en cours
Mais les discussions ne se sont pas limitées aux salaires. Le gouvernement a promis de rouvrir des chantiers structurants : la réforme des statuts particuliers de plusieurs corps de fonctionnaires (ingénieurs, techniciens, inspecteurs du travail...), l’examen du statut des agents des collectivités territoriales (84.000 concernés), ainsi qu’un travail collectif sur l’amendement du Code du travail et des lois encadrant les syndicats.
Enfin, un accord a été trouvé pour la mise en place d’une commission nationale chargée de la réforme des régimes de retraite. Objectif : bâtir un système pérenne, équitable et soutenable, sur la base des principes déjà actés en avril 2024.
Une circulaire signée par le Chef du gouvernement sera prochainement adressée à tous les départements ministériels afin de renforcer le dialogue sectoriel. L’idée : faire descendre les négociations au plus près des réalités, et aboutir à des solutions concrètes pour chaque métier, chaque administration, chaque secteur.