Beyrouth. Le Liban met en garde le Hamas

Cette annonce intervient alors que le Liban fait face à une pression croissante pour désarmer les groupes militants échappant au contrôle de l'État, suite à la guerre de l'année dernière entre Israël et le groupe armé libanais Hezbollah, allié du Hamas.
Selon les termes du cessez-le-feu qui a mis fin à ce conflit, le Liban doit désarmer « tous les groupes armés au Liban » et à démanteler les infrastructures militaires non autorisées.
Mohammad al-Mustafa, secrétaire général du Conseil suprême de défense, a déclaré vendredi aux journalistes que l'instance recommanderait une série de décisions au cabinet libanais, notamment « mettre en garde le Hamas contre l'utilisation du territoire libanais pour mener des actions menaçant la sécurité nationale libanaise ».
Le Hamas est présent de longue date au Liban, notamment dans des camps répartis dans tout le pays qui accueillent des centaines de milliers de réfugiés palestiniens de longue date et où les forces de sécurité libanaises n'ont longtemps exercé qu'une autorité limitée.
Avec le Hezbollah, des combattants du Hamas au Liban ont tiré des roquettes par-dessus la frontière sud vers Israël en solidarité avec les Palestiniens après l'attaque du Hamas depuis Gaza le 7 octobre 2023, qui a précipité la guerre dans l'enclave palestinienne.
Le président libanais Joseph Aoun, ancien commandant de l'armée, s'est engagé à placer toutes les armes du pays sous l'autorité de l’État.
« Le président a souligné le refus du Liban de se laisser entraîner dans des conflits régionaux », a déclaré Mustafa aux journalistes.
« Le Premier ministre a également insisté sur la nécessité de remettre les armes illégales et d'empêcher le Hamas ou toute autre faction de compromettre la sécurité et la stabilité nationales du Liban », a indiqué le Conseil dans un communiqué.
Avec Reuters