Marché de l'emploi. Chômage en recul au premier trimestre
Entre le premier trimestre 2024 et 2025, l’économie marocaine a créé 282.000 emplois, essentiellement en milieu urbain, avec une baisse du chômage à 13,3%. Cependant, le sous-emploi a augmenté, touchant 1,25 million de personnes. L’agriculture recule, tandis que les services, l’industrie et le BTP créent l’essentiel des nouveaux postes
Mounia Kabiri Kettani
Le nombre de chômeurs a reculé de 15.000 personnes entre le premier trimestre de l’année 2024 et celui de 2025, passant de 1.645.000 à 1.630.000 chômeurs.
Selon les dernières données du Haut-Commissariat au Plan (HCP), l’économie nationale a créé 282.000 postes d’emploi entre le premier trimestre de 2024 et celui de 2025.
Un rebond porté par les villes
Le sursaut de l’emploi a été quasi-exclusivement urbain. 285.000 postes ont été créés dans les villes, contre une perte de 3.000 en zones rurales. En tête des locomotives de l’emploi figurent les services (+216.000 emplois), l’industrie (+83.000) et le secteur des BTP (+52.000), qui ont compensé l’effondrement de l’agriculture, forêt et pêche, en recul de 72.000 postes.
Autre point notable : l’emploi rémunéré a bondi de 319.000 postes, traduisant une amélioration qualitative du marché du travail, là où l’emploi non rémunéré a diminué de 37.000 postes, notamment en milieu rural.
Chômage en baisse, mais sous-emploi en hausse
La création d’emplois s’est accompagnée d’une légère baisse du chômage, qui touche désormais 1.630.000 personnes, soit 15.000 de moins qu’un an auparavant. Le taux de chômage national recule ainsi de 13,7% à 13,3%, une amélioration essentiellement tirée par les zones urbaines où il chute de 1 point, à 16,6%. En revanche, il progresse en milieu rural (+0,5 point, à 7,3%).
Mais si le chômage recule, le sous-emploi progresse fortement, avec 185.000 personnes supplémentaires concernées. Le nombre d’actifs en situation de sous-emploi est passé de 1.069.000 à 1.254.000, faisant grimper son taux de 10,3% à 11,8%. Cette précarisation touche de plein fouet les campagnes, où le sous-emploi grimpe de 12,5% à 14,8%.
Des poches de vulnérabilité persistantes
Le taux de chômage reste par ailleurs élevé chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, qui culminent à 37,7%, en hausse de 1,8 point. Les femmes (19,9%) et les diplômés (19,4%) continuent également de subir un accès restreint à l’emploi.
La structure de l’emploi montre par ailleurs que près de la moitié des actifs occupés n’ont aucun diplôme, et qu’un quart du marché du travail reste concentré dans le secteur agricole, particulièrement vulnérable aux aléas climatiques.
Autre indicateur de la fragilité sociale : seuls 31,1% des actifs occupés disposent d’une couverture médicale liée à l’emploi, un taux qui chute à 12,3% en milieu rural, contre 42,4% en ville. Les salariés les mieux couverts exercent dans l’industrie (48,9%), loin devant l’agriculture (7,6%).
Un rebond porté par les villes
Le sursaut de l’emploi a été quasi-exclusivement urbain. 285.000 postes ont été créés dans les villes, contre une perte de 3.000 en zones rurales. En tête des locomotives de l’emploi figurent les services (+216.000 emplois), l’industrie (+83.000) et le secteur des BTP (+52.000), qui ont compensé l’effondrement de l’agriculture, forêt et pêche, en recul de 72.000 postes.
Autre point notable : l’emploi rémunéré a bondi de 319.000 postes, traduisant une amélioration qualitative du marché du travail, là où l’emploi non rémunéré a diminué de 37.000 postes, notamment en milieu rural.
Chômage en baisse, mais sous-emploi en hausse
La création d’emplois s’est accompagnée d’une légère baisse du chômage, qui touche désormais 1.630.000 personnes, soit 15.000 de moins qu’un an auparavant. Le taux de chômage national recule ainsi de 13,7% à 13,3%, une amélioration essentiellement tirée par les zones urbaines où il chute de 1 point, à 16,6%. En revanche, il progresse en milieu rural (+0,5 point, à 7,3%).
Mais si le chômage recule, le sous-emploi progresse fortement, avec 185.000 personnes supplémentaires concernées. Le nombre d’actifs en situation de sous-emploi est passé de 1.069.000 à 1.254.000, faisant grimper son taux de 10,3% à 11,8%. Cette précarisation touche de plein fouet les campagnes, où le sous-emploi grimpe de 12,5% à 14,8%.
Des poches de vulnérabilité persistantes
Le taux de chômage reste par ailleurs élevé chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, qui culminent à 37,7%, en hausse de 1,8 point. Les femmes (19,9%) et les diplômés (19,4%) continuent également de subir un accès restreint à l’emploi.
La structure de l’emploi montre par ailleurs que près de la moitié des actifs occupés n’ont aucun diplôme, et qu’un quart du marché du travail reste concentré dans le secteur agricole, particulièrement vulnérable aux aléas climatiques.
Autre indicateur de la fragilité sociale : seuls 31,1% des actifs occupés disposent d’une couverture médicale liée à l’emploi, un taux qui chute à 12,3% en milieu rural, contre 42,4% en ville. Les salariés les mieux couverts exercent dans l’industrie (48,9%), loin devant l’agriculture (7,6%).