Allianz Trade décrypte l’avenir du Maroc
Dans un contexte économique international encore marqué par des tensions géopolitiques et commerciales, Allianz Trade au Maroc livre ses prévisions sur les perspectives économiques mondiales et marocaines. Détails…
Mounia Kabiri Kettani
Le Maroc devrait croître de 3,5 % en 2025 et de 3,6 % en 2026, selon Allianz Trade au Maroc.
Lors un point de presse à Casablanca, Luis Dalmau Taules, économiste pour l’Afrique et le Moyen-Orient chez Allianz Trade a présenté les défis économiques actuels. À l’échelle mondiale, la dynamique reste incertaine. La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine continue de peser sur le commerce international. Selon une enquête menée par Allianz Trade auprès de 4 500 exportateurs dans 9 pays, 60 % des entreprises anticipent un impact négatif, dont près de la moitié s’attendent à une baisse de leur chiffre d’affaires à l’export.
Pour Luis Dalmau Taules, cette situation encourage les stratégies de "friendshoring", avec une diversification géographique des partenaires commerciaux, une révision des chaînes logistiques et l’émergence de nouvelles routes maritimes. « Le découplage entre les États-Unis et la Chine est une réalité qui ouvre des opportunités à l’Europe et à l’Amérique latine », a-t-il affirmé.
Perspectives encourageantes pour le Maroc
Pour le Maroc, les perspectives restent positives : une croissance de 3,5 % est attendue en 2025, portée par la reprise agricole, le dynamisme industriel et les services. « L’impact direct de la guerre commerciale sur le Royaume est limité. Le Maroc est davantage tourné vers l’Europe que vers les États-Unis, et les engrais, secteur stratégique, sont exclus des hausses tarifaires », a expliqué l’économiste. Pour 2026, Allianz Trade table sur une croissance de 3,6%.
Opportunités à saisir
Pour Allianz Trade, les efforts de relocalisation des entreprises européennes pour réduire les risques liés à la Chine et aux États-Unis peuvent bénéficier au Maroc, en le positionnant potentiellement comme un hub clé de relocalisation pour accéder au marché européen à des coûts plus bas que ceux en Europe. Le secteur automobile, déjà porteur, pourrait en être le grand gagnant, notamment grâce à l’intérêt croissant d’acteurs chinois.
Parallèlement, la fermeture du canal de Suez a mis en lumière les avantages logistiques des infrastructures marocaines. « Le port de Casablanca a déjà profité de cette situation. Avec des investissements ciblés, les ports du Royaume pourraient se positionner comme de véritables hubs commerciaux reliant l’Europe, l’Afrique, l’Asie et les Amériques », a estimé Luis Dalmau Taules.
Enfin, l’organisation conjointe de la Coupe du monde 2030 constitue un catalyseur de croissance. « Le tourisme, la construction, et d’autres secteurs verront une demande soutenue jusqu’à cet horizon. Il faudra observer ce qu’il en restera après l’événement », a noté l’économiste
Risques à surveiller
Malgré ces perspectives favorables, l’économiste a mis l’accent sur certains risques qui pèsent sur l’économie marocaine. D’après lui, les insolvabilités n'ont pas encore récupéré du triple choc de 202 liés à la contraction de l’investissement public, à la hausse des taux et à la baisse des IDE. Le climat reste un facteur de vulnérabilité majeur, du fait du poids de l’agriculture dans l’emploi et les exportations.
Pour Luis Dalmau Taules, cette situation encourage les stratégies de "friendshoring", avec une diversification géographique des partenaires commerciaux, une révision des chaînes logistiques et l’émergence de nouvelles routes maritimes. « Le découplage entre les États-Unis et la Chine est une réalité qui ouvre des opportunités à l’Europe et à l’Amérique latine », a-t-il affirmé.
Perspectives encourageantes pour le Maroc
Pour le Maroc, les perspectives restent positives : une croissance de 3,5 % est attendue en 2025, portée par la reprise agricole, le dynamisme industriel et les services. « L’impact direct de la guerre commerciale sur le Royaume est limité. Le Maroc est davantage tourné vers l’Europe que vers les États-Unis, et les engrais, secteur stratégique, sont exclus des hausses tarifaires », a expliqué l’économiste. Pour 2026, Allianz Trade table sur une croissance de 3,6%.
Opportunités à saisir
Pour Allianz Trade, les efforts de relocalisation des entreprises européennes pour réduire les risques liés à la Chine et aux États-Unis peuvent bénéficier au Maroc, en le positionnant potentiellement comme un hub clé de relocalisation pour accéder au marché européen à des coûts plus bas que ceux en Europe. Le secteur automobile, déjà porteur, pourrait en être le grand gagnant, notamment grâce à l’intérêt croissant d’acteurs chinois.
Parallèlement, la fermeture du canal de Suez a mis en lumière les avantages logistiques des infrastructures marocaines. « Le port de Casablanca a déjà profité de cette situation. Avec des investissements ciblés, les ports du Royaume pourraient se positionner comme de véritables hubs commerciaux reliant l’Europe, l’Afrique, l’Asie et les Amériques », a estimé Luis Dalmau Taules.
Enfin, l’organisation conjointe de la Coupe du monde 2030 constitue un catalyseur de croissance. « Le tourisme, la construction, et d’autres secteurs verront une demande soutenue jusqu’à cet horizon. Il faudra observer ce qu’il en restera après l’événement », a noté l’économiste
Risques à surveiller
Malgré ces perspectives favorables, l’économiste a mis l’accent sur certains risques qui pèsent sur l’économie marocaine. D’après lui, les insolvabilités n'ont pas encore récupéré du triple choc de 202 liés à la contraction de l’investissement public, à la hausse des taux et à la baisse des IDE. Le climat reste un facteur de vulnérabilité majeur, du fait du poids de l’agriculture dans l’emploi et les exportations.