Société
À l’école de l’égalité : des ateliers pour briser les stéréotypes
« Pour une école de l’égalité », une initiative déployée dans les lycées et maisons de la culture de Rabat, Kénitra et Casablanca pour déconstruire les stéréotypes sexistes, sensibiliser les lycéens et produire des outils de promotion de la culture de l’égalité et des droits humains.
Hayat Kamal Idrissi
Le stéréomètre, support visuel et spatial pour matérialiser les perceptions
Des ateliers interactifs pour apprendre l'égalité
Lutter contre les stéréotypes sexistes et contre la discrimination basée sur le genre auprès du jeune public, c’est l’objectif principal de l’initiative « Pour une école de l’égalité ». Portée par l'Association Démocratique des Femmes du Maroc (ADFM) en partenariat avec l'Association Médias et Culture (AMC), ce projet s’inscrit dans le cadre de l’action des deux associations pour la promotion de la culture de l'égalité à l'école.
À cet effet, des ateliers interactifs sont déployés dans des lycées et maisons de la culture à Rabat, Kénitra et Casablanca au profit des élèves. Objectif ? « Sensibiliser les lycéens et lycéennes à l'importance de lutter contre les stéréotypes sexistes et produire, à partir d’ateliers interactifs des outils de sensibilisation qui pourront être améliorés, dupliqués et généralisés dans les clubs de la citoyenneté et des droits humains des lycées par le Ministère de l'Éducation Nationale, du Préscolaire et des Sports », détaille un communiqué de l’ADFM.
Briser les stéréotypes
Intitulés « Déconstruire les stéréotypes de genre. Un parcours interactif pour réfléchir, se positionner et agir », ces ateliers de sensibilisation visent à favoriser une déconstruction critique des stéréotypes de genre et des mécanismes de domination sexiste. « Ceci à travers un dispositif pédagogique interactif, réflexif et engageant et en proposant une intervention pédagogique participative, conçue pour accompagner les lycéennes et lycéens dans la prise de conscience des stéréotypes sexistes et de leurs conséquences concrètes dans la vie scolaire et sociale », explique la même source.
Un espace propice à la réflexion, à l'échange et au « désapprentissage », au sein duquel les élèves ont l'opportunité de questionner et confronter leur propre façon de penser face aux stéréotypes et aux préjugés. Un travail sur soi qui se fera en groupe ou d’une manière individuel qui permettra aux élèves de réviser leurs convictions, rectifier leurs visions et surtout d’en identifier l’impact sur leur quotidien et celui des autres.
Témoignages
« J’ai participé à l’atelier de sensibilisation sur l’égalité au lycée et j’ai beaucoup apprécié le travail collectif. Il existe encore beaucoup de perceptions négatives, notamment le harcèlement que subissent les filles dans la rue et à l’école. Nous, les garçons, devons prendre conscience de ces inégalités et changer notre regard », témoigne Ziad, 17 ans, en 2ème année baccalauréat au Lycée Lalla Nezha à Rabat.
De son côté Fatima Zahra, venant de Kénitra, partage son expérience: « Dans les lycées, la pression et le harcèlement sont fréquents. Nous, les filles, subissons beaucoup de critiques de la part de la société. Les images négatives sont nombreuses. On nous renvoie toujours à la cuisine, à la maison. Or nous sommes égaux, nous pouvons tout faire. Si nous instaurons l’égalité, cela réduira les écarts entre les filles et les garçons, et nous aurons une société plus égalitaire et plus inclusive », plaide la lycéenne.
Cible et objectifs
D'une durée de 2h30 à 3h00, ces ateliers s'adressent aux jeunes de 16 à 20 ans scolarisé.e.s dans le secondaire, avec une attention particulière portée à la mixité sociale, géographique et académique. L'outil pédagogique central est « le stéréomètre », un support visuel et spatial qui permet de matérialiser les perceptions des participants, leur positionnement personnel face aux stéréotypes, et la classification thématique des stéréotypes évoqués.
Révéler les représentations spontanées et les contradictions vécues autour de l'égalité, identifier les stéréotypes selon plusieurs axes (corps, rôles sociaux, intelligence, émotions, etc.), prendre conscience des effets différenciés des stéréotypes selon le genre, situer son propre niveau d'adhésion ou de résistance face aux normes genrées sont autant d’objectifs de ce stéréomètre. « Ce dernier devrait aboutir à la formulation de leviers d'action individuels et collectifs pour transformer son environnement scolaire », note l’ADFM.
Prise de conscience
Les ateliers devraient permettre une prise de conscience des mécanismes de naturalisation des inégalités, ainsi qu'une réflexion approfondie sur les tensions entre l'égalité perçue et les pratiques différenciées au sein des établissements. Les participant.e.s seront également amené.e.s à identifier des pistes de changement, tant à l'échelle individuelle (gestes, paroles, choix d’orientation) qu'à l'échelle collective (mobilisation, clubs égalité, etc.). « Enfin, l'atelier lui-même constitue un outil duplicable, pouvant être utilisé dans le cadre de formations enseignantes ou de journées de sensibilisation au sein des établissements », conclut l’association.
En parallèle de ces ateliers, un recueil sur les préjugés et stéréotypes sexistes dans les lycées est en cours de réalisation et sera officiellement lancé et présenté le 02 juillet 2025 à Rabat. Ce document permettra de mettre en lumière la prévalence et les conséquences des stéréotypes sexistes dans les établissements scolaires.
À cet effet, des ateliers interactifs sont déployés dans des lycées et maisons de la culture à Rabat, Kénitra et Casablanca au profit des élèves. Objectif ? « Sensibiliser les lycéens et lycéennes à l'importance de lutter contre les stéréotypes sexistes et produire, à partir d’ateliers interactifs des outils de sensibilisation qui pourront être améliorés, dupliqués et généralisés dans les clubs de la citoyenneté et des droits humains des lycées par le Ministère de l'Éducation Nationale, du Préscolaire et des Sports », détaille un communiqué de l’ADFM.
Briser les stéréotypes
Intitulés « Déconstruire les stéréotypes de genre. Un parcours interactif pour réfléchir, se positionner et agir », ces ateliers de sensibilisation visent à favoriser une déconstruction critique des stéréotypes de genre et des mécanismes de domination sexiste. « Ceci à travers un dispositif pédagogique interactif, réflexif et engageant et en proposant une intervention pédagogique participative, conçue pour accompagner les lycéennes et lycéens dans la prise de conscience des stéréotypes sexistes et de leurs conséquences concrètes dans la vie scolaire et sociale », explique la même source.
Un espace propice à la réflexion, à l'échange et au « désapprentissage », au sein duquel les élèves ont l'opportunité de questionner et confronter leur propre façon de penser face aux stéréotypes et aux préjugés. Un travail sur soi qui se fera en groupe ou d’une manière individuel qui permettra aux élèves de réviser leurs convictions, rectifier leurs visions et surtout d’en identifier l’impact sur leur quotidien et celui des autres.
Témoignages
« J’ai participé à l’atelier de sensibilisation sur l’égalité au lycée et j’ai beaucoup apprécié le travail collectif. Il existe encore beaucoup de perceptions négatives, notamment le harcèlement que subissent les filles dans la rue et à l’école. Nous, les garçons, devons prendre conscience de ces inégalités et changer notre regard », témoigne Ziad, 17 ans, en 2ème année baccalauréat au Lycée Lalla Nezha à Rabat.
De son côté Fatima Zahra, venant de Kénitra, partage son expérience: « Dans les lycées, la pression et le harcèlement sont fréquents. Nous, les filles, subissons beaucoup de critiques de la part de la société. Les images négatives sont nombreuses. On nous renvoie toujours à la cuisine, à la maison. Or nous sommes égaux, nous pouvons tout faire. Si nous instaurons l’égalité, cela réduira les écarts entre les filles et les garçons, et nous aurons une société plus égalitaire et plus inclusive », plaide la lycéenne.
Cible et objectifs
D'une durée de 2h30 à 3h00, ces ateliers s'adressent aux jeunes de 16 à 20 ans scolarisé.e.s dans le secondaire, avec une attention particulière portée à la mixité sociale, géographique et académique. L'outil pédagogique central est « le stéréomètre », un support visuel et spatial qui permet de matérialiser les perceptions des participants, leur positionnement personnel face aux stéréotypes, et la classification thématique des stéréotypes évoqués.
Révéler les représentations spontanées et les contradictions vécues autour de l'égalité, identifier les stéréotypes selon plusieurs axes (corps, rôles sociaux, intelligence, émotions, etc.), prendre conscience des effets différenciés des stéréotypes selon le genre, situer son propre niveau d'adhésion ou de résistance face aux normes genrées sont autant d’objectifs de ce stéréomètre. « Ce dernier devrait aboutir à la formulation de leviers d'action individuels et collectifs pour transformer son environnement scolaire », note l’ADFM.
Prise de conscience
Les ateliers devraient permettre une prise de conscience des mécanismes de naturalisation des inégalités, ainsi qu'une réflexion approfondie sur les tensions entre l'égalité perçue et les pratiques différenciées au sein des établissements. Les participant.e.s seront également amené.e.s à identifier des pistes de changement, tant à l'échelle individuelle (gestes, paroles, choix d’orientation) qu'à l'échelle collective (mobilisation, clubs égalité, etc.). « Enfin, l'atelier lui-même constitue un outil duplicable, pouvant être utilisé dans le cadre de formations enseignantes ou de journées de sensibilisation au sein des établissements », conclut l’association.
En parallèle de ces ateliers, un recueil sur les préjugés et stéréotypes sexistes dans les lycées est en cours de réalisation et sera officiellement lancé et présenté le 02 juillet 2025 à Rabat. Ce document permettra de mettre en lumière la prévalence et les conséquences des stéréotypes sexistes dans les établissements scolaires.