Société
Transport urbain : Un programme ambitieux pour couvrir 84 villes d'ici 2029
Pour moderniser le transport urbain, le Maroc lance un programme national d’envergure pour la période 2025-2029. Doté d’un budget de 11 milliards de dirhams, il vise à desservir 84 villes à travers le Maroc.
Hayat Kamal Idrissi
Le programme va desservir 84 villes et agglomérations
Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a dévoilé, lundi 2 juin devant la Chambre des représentants, les grandes lignes du nouveau programme national de transport urbain par autobus. Prévu pour la période 2025-2029, ce projet ambitieux mobilise un budget de 11 milliards de dirhams et vise à desservir 84 villes et agglomérations à travers le Royaume.
Selon le ministre, la première phase du programme concerne 37 autorités délégantes, 18 communes, 12 établissements de coopération intercommunale et 7 groupements de collectivités territoriales. L’enveloppe budgétaire englobe l’acquisition de 3746 bus, la mise en place de systèmes d’aide à l’exploitation, de conseils-voyageurs, de billetterie, ainsi que l’aménagement de dépôts, d’arrêts, de panneaux de signalisation et de centres de maintenance.
Ce nouveau programme marque une rupture avec les expériences précédentes, a précisé Abdelouafi Laftit. Il repose sur des principes structurants : la séparation claire entre l’investissement et l’exploitation, la prise en charge intégrale de l’investissement par les autorités délégantes et l’adoption d’outils numériques modernes pour le suivi des contrats.
Un financement tripartite et renforcé
La mise en œuvre du programme repose sur des conventions financières déjà signées. Le schéma prévoit une répartition des coûts d’investissement entre les régions (un tiers) et le Fonds d’accompagnement de la réforme du transport urbain et interurbain (deux tiers). Ce fonds verra sa contribution annuelle augmenter, passant de 2 milliards à 3 milliards de dirhams, grâce à une revalorisation des apports des ministères de l’Intérieur et de l’Économie et des Finances.
Le déploiement s’effectuera en trois phases :
• Phase 1 (2025) : Elle concernera 6 autorités délégantes et permettra de couvrir 23 villes. Des appels d’offres ont déjà été lancés pour la maîtrise d’ouvrage à Marrakech, Fès, Agadir, Benslimane, Tanger et Tétouan. Des bureaux d’études ont été désignés dans certaines de ces villes. Par ailleurs, les sociétés de développement local de Marrakech, Agadir et Tanger ont lancé les appels d’offres pour l’acquisition de 1 317 autobus. Les marchés attribués à ce jour concernent 968 véhicules (soit 73 % du total). Un nouvel appel d’offres sera relancé pour les 349 bus restants, faute d’offres conformes.
• Phase 2 (2025-2026) : Elle couvrira 24 villes à travers 18 autorités délégantes. Les dossiers d’appels d’offres relatifs à l’assistance à maîtrise d’ouvrage, à l’acquisition de 827 autobus, aux systèmes de billetterie et d’exploitation ont déjà été préparés et transmis aux collectivités concernées.
• Phase 3 (2027-2029) : Elle concernera 37 villes via 13 autorités délégantes. Les appels d’offres y seront lancés progressivement, en fonction de l’échéance des contrats actuellement en cours.
Avec ce programme structurant, le gouvernement entend moderniser le transport urbain, améliorer la qualité de service pour les citoyens et assurer une meilleure mobilité dans les grandes et moyennes agglomérations du Royaume, conclut le ministre.
Selon le ministre, la première phase du programme concerne 37 autorités délégantes, 18 communes, 12 établissements de coopération intercommunale et 7 groupements de collectivités territoriales. L’enveloppe budgétaire englobe l’acquisition de 3746 bus, la mise en place de systèmes d’aide à l’exploitation, de conseils-voyageurs, de billetterie, ainsi que l’aménagement de dépôts, d’arrêts, de panneaux de signalisation et de centres de maintenance.
Ce nouveau programme marque une rupture avec les expériences précédentes, a précisé Abdelouafi Laftit. Il repose sur des principes structurants : la séparation claire entre l’investissement et l’exploitation, la prise en charge intégrale de l’investissement par les autorités délégantes et l’adoption d’outils numériques modernes pour le suivi des contrats.
Un financement tripartite et renforcé
La mise en œuvre du programme repose sur des conventions financières déjà signées. Le schéma prévoit une répartition des coûts d’investissement entre les régions (un tiers) et le Fonds d’accompagnement de la réforme du transport urbain et interurbain (deux tiers). Ce fonds verra sa contribution annuelle augmenter, passant de 2 milliards à 3 milliards de dirhams, grâce à une revalorisation des apports des ministères de l’Intérieur et de l’Économie et des Finances.
Le déploiement s’effectuera en trois phases :
• Phase 1 (2025) : Elle concernera 6 autorités délégantes et permettra de couvrir 23 villes. Des appels d’offres ont déjà été lancés pour la maîtrise d’ouvrage à Marrakech, Fès, Agadir, Benslimane, Tanger et Tétouan. Des bureaux d’études ont été désignés dans certaines de ces villes. Par ailleurs, les sociétés de développement local de Marrakech, Agadir et Tanger ont lancé les appels d’offres pour l’acquisition de 1 317 autobus. Les marchés attribués à ce jour concernent 968 véhicules (soit 73 % du total). Un nouvel appel d’offres sera relancé pour les 349 bus restants, faute d’offres conformes.
• Phase 2 (2025-2026) : Elle couvrira 24 villes à travers 18 autorités délégantes. Les dossiers d’appels d’offres relatifs à l’assistance à maîtrise d’ouvrage, à l’acquisition de 827 autobus, aux systèmes de billetterie et d’exploitation ont déjà été préparés et transmis aux collectivités concernées.
• Phase 3 (2027-2029) : Elle concernera 37 villes via 13 autorités délégantes. Les appels d’offres y seront lancés progressivement, en fonction de l’échéance des contrats actuellement en cours.
Avec ce programme structurant, le gouvernement entend moderniser le transport urbain, améliorer la qualité de service pour les citoyens et assurer une meilleure mobilité dans les grandes et moyennes agglomérations du Royaume, conclut le ministre.