OCDE. 3,8 % de croissance au Maroc en 2025
Portée par une météo plus clémente et un tourisme en ébullition, l’économie marocaine retrouve de la vigueur. Mais l’OCDE recommande d'aller plus loin : l’emploi et l’éducation restent les défis à relever pour booster la croissance.
Mounia Kabiri Kettani
Selon l'OCDE, la croissance du PIB réel devrait atteindre 3,8 % en 2025 et en 2026.
Par-delà les turbulences climatiques et les secousses géopolitiques mondiales, le Maroc semble reprendre son souffle. Selon la dernière analyse de l’OCDE, l’économie du Royaume affiche une croissance robuste de 3,8 % en 2025, un rythme qui devrait se maintenir en 2026. Ce rebond s’appuie sur un triptyque dynamique : reprise agricole, consommation intérieure et effervescence du tourisme.
L’année avait commencé fort : plus de 4 millions de visiteurs étrangers au premier trimestre, un record absolu. En parallèle, les secteurs industriels – de l’aéronautique au textile en passant par l’agroalimentaire – ont consolidé leurs positions, soutenus par une vague constante d’investissements directs étrangers, malgré les tensions sur les marchés internationaux.
Dans un climat d’inflation apaisée – 0,7 % en avril, après un pic temporaire en février, Bank Al Maghrib, a poursuivi son assouplissement en ramenant le taux directeur à 2,25 %. Côté finances publiques, l’effort de consolidation se poursuit. Le déficit budgétaire devrait passer sous les 4 % du PIB grâce à la réforme de la fiscalité et à la réduction progressive des subventions.
Défis à relever
Reste une ombre tenace : le chômage, toujours supérieur à 12 %, avec une faible participation des jeunes et des femmes. L’OCDE alerte : sans réformes structurelles sur le marché du travail, la croissance ne suffira pas. Elle recommande de meilleures politiques actives de l’emploi et un soutien accru à la garde d’enfants pour faciliter l’accès des femmes au marché du travail.
Autre point relevé : l’éducation. Les performances scolaires et le taux d’abandon restent préoccupants. En dépit d’une démographie encore favorable, le Maroc peine à transformer son capital humain en gains de productivité. « La formation est la clé de l’inclusion et de la compétitivité à long terme », souligne l’organisation internationale.
Enfin, l’OCDE insiste sur la nécessité d’accélérer les réformes de gouvernance, notamment dans les entreprises publiques, et de renforcer la lutte contre la corruption. Des leviers essentiels pour attirer davantage de capitaux privés et sécuriser la trajectoire de croissance.
L’année avait commencé fort : plus de 4 millions de visiteurs étrangers au premier trimestre, un record absolu. En parallèle, les secteurs industriels – de l’aéronautique au textile en passant par l’agroalimentaire – ont consolidé leurs positions, soutenus par une vague constante d’investissements directs étrangers, malgré les tensions sur les marchés internationaux.
Dans un climat d’inflation apaisée – 0,7 % en avril, après un pic temporaire en février, Bank Al Maghrib, a poursuivi son assouplissement en ramenant le taux directeur à 2,25 %. Côté finances publiques, l’effort de consolidation se poursuit. Le déficit budgétaire devrait passer sous les 4 % du PIB grâce à la réforme de la fiscalité et à la réduction progressive des subventions.
Défis à relever
Reste une ombre tenace : le chômage, toujours supérieur à 12 %, avec une faible participation des jeunes et des femmes. L’OCDE alerte : sans réformes structurelles sur le marché du travail, la croissance ne suffira pas. Elle recommande de meilleures politiques actives de l’emploi et un soutien accru à la garde d’enfants pour faciliter l’accès des femmes au marché du travail.
Autre point relevé : l’éducation. Les performances scolaires et le taux d’abandon restent préoccupants. En dépit d’une démographie encore favorable, le Maroc peine à transformer son capital humain en gains de productivité. « La formation est la clé de l’inclusion et de la compétitivité à long terme », souligne l’organisation internationale.
Enfin, l’OCDE insiste sur la nécessité d’accélérer les réformes de gouvernance, notamment dans les entreprises publiques, et de renforcer la lutte contre la corruption. Des leviers essentiels pour attirer davantage de capitaux privés et sécuriser la trajectoire de croissance.