UNOC3. Le Maroc et la France co-président le Sommet Afrique pour l’Océan
A l’ouverture de la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan 2025 (UNOC3) auquel prennent part plusieurs chefs d’État et de gouvernement, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, ainsi que des représentants de haut niveau d’organismes internationaux, la Princesse Lalla Hasnaa a donné lecture du message adressé par le Souverain aux participants.
Ce sommet dans le sommet, consacré aux enjeux de l’économie bleue sur le continent, réunit chefs d’État, responsables gouvernementaux, experts, institutions internationales et acteurs de la société civile autour d’une ambition commune : mettre les ressources océaniques au service du développement africain, tout en garantissant une gouvernance écologique, inclusive et responsable des mers et littoraux.
Au cœur des débats figurent la recherche de financements pour des infrastructures résilientes, la gestion durable des stocks halieutiques, la protection des écosystèmes marins et la connectivité entre pays côtiers et États enclavés. Le sommet vise à établir des partenariats stratégiques à l’échelle continentale, fondés sur des réponses concrètes et adaptées aux réalités régionales.
L’Initiative Royale Atlantique, portée par le Maroc, s’impose à cet égard comme un levier de coopération Sud-Sud et un modèle pour la valorisation concertée des espaces marins.
Leadership
Organisé dans le cadre de la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan 2025, le Sommet «L’Afrique pour l’Océan» se veut l’occasion d’un échange sur les opportunités de développement de l’Afrique grâce aux ressources océaniques, tout en veillant à une gouvernance responsable des espaces marins.
Il porte, entre autres, sur la recherche de financements pour la mise en place d’infrastructures modernes et résilientes, la gouvernance de l’Océan et la gestion des stocks halieutiques, ainsi que sur la connectivité entre pays maritimes et pays enclavés. Le Sommet devra aboutir sur des partenariats stratégiques sur l’Océan, avec des solutions adaptées aux enjeux régionaux.
En préparation à l’UNOC3, un atelier de haut niveau s’est tenu à Bouknadel à l’initiative de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement et de l’ambassade de France au Maroc. L’objectif était de coordonner les positions africaines et de valoriser les contributions nationales pour une prise de parole unifiée à Nice. Des recommandations concrètes ont émergé autour de trois axes : renforcement des connaissances scientifiques, financement de l’économie bleue, et protection durable des océans à travers des mécanismes multilatéraux inclusifs.
La secrétaire d’État chargée de la Pêche maritime, Zakia Driouich, y a rappelé la vision stratégique du Royaume, incarnée par une feuille de route ambitieuse : cadre juridique intégré, aménagement des pêcheries, Aires Marines Protégées, lutte contre la pêche INN (illicite, non déclarée et non réglementée). Le Maroc est aussi l’un des premiers pays à avoir ratifié l’accord international sur la biodiversité marine en haute mer (BBNJ), marquant son adhésion pleine à l’Objectif de Développement Durable n°14 de l’Agenda 2030.
Économie bleue
Placée sous le thème « Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan », l’UNOC3 est un tournant dans la gouvernance océanique mondiale. Face à la montée des eaux, à la surexploitation des ressources et aux effets du changement climatique, les océans représentent aujourd’hui un enjeu vital, stratégique et économique. Ils couvrent plus de 70 % de la surface terrestre, abritent une biodiversité exceptionnelle et assurent la subsistance directe de plus de 3 milliards de personnes dans le monde.
Dans ce contexte, le Sommet Afrique pour l’Océan, co-présidé par le Maroc, prend une dimension majeure. Il s’intègre dans une programmation dense comprenant également un Forum des îles insulaires, un sommet méditerranéen sur la connectivité maritime et énergétique, ainsi que des engagements internationaux pour la préservation des aires marines. Le Maroc, à travers l’Initiative Royale Atlantique et ses engagements multilatéraux, s’impose comme un moteur de la transition vers une économie bleue durable, tournée vers l’innovation, la résilience et la solidarité entre les nations africaines.
